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Cloud : clap de fin pour Numergy, récupéré par SFR

Comme Cloudwatt avant lui, l'autre projet de Cloud souverain termine sa course chez son principal actionnaire, SFR. Un rachat qui clôt l'aventure industrielle du Cloud souverain, qui n'a jamais décollé.

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Cloud : clap de fin pour Numergy, récupéré par SFR

Comme nous l'annoncions dans nos colonnes le 9 novembre, c'est SFR qui va récupérer l'intégralité de Numergy, le Cloud souverain placé sous procédure de sauvegarde le 13 octobre dernier. L'opérateur mobile du groupe Altice a signé un accord en vue de racheter les parts détenues par la Caisse des dépôts (33 %) et par Atos (20 %). Ce qui lui permettra de contrôler l'intégralité du capital du Cloud souverain créé en septembre 2012. « L'offre de services SFR de Cloud Computing pour les entreprises, axe important de la stratégie du groupe, est ainsi renforcée, explique l'opérateur dans un communiqué. En effet, complémentaires à celle de SFR et du groupe Altice, l'offre et la technologie de Numergy représentent une opportunité pour accélérer le déploiement du Cloud en France et en Europe ».

La fin des Cloud souverains

En marge d'une conférence organisée par Altice début novembre, Jérôme Yomtov, le directeur général adjoint de SFR (Numericable-SFR), nous avait indiqué être en train de « finaliser un projet (de reprise, NDLR) pour pérenniser l'activité et les emplois ». La solution, poussée par le placement de la société sous la procédure de sauvegarde, est similaire à celle trouvée pour l'autre Cloud souverain, Cloudwatt, repris lui aussi par son actionnaire majoritaire, Orange, en mars dernier.

Comme l'autre Cloud souverain, Numergy a été confronté au décalage entre la réalité de son activité et les prévisions effectuées au moment du lancement du projet. Des plans qui prévoyaient un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros en 2017. Or, Numergy a seulement engrangé 2 millions en 2014 et devrait en générer 6 cette année. Cet état des lieux avait été la source « d'un désaccord entre actionnaires sur la stratégie d'investissement et sur leurs obligations à libérer du capital », selon les mots de son patron Philippe Tavernier. Comprendre : un ou plusieurs actionnaires étaient réticents à continuer à financer l'entreprise, expliquant son placement sous procédure de sauvegarde.

Rappelons que, pour le programme de Cloud souverain censé faire pièce aux grands acteurs américains comme Amazon, Microsoft ou Google, l'Etat a mobilisé une enveloppe de 150 millions d'euros répartie sur deux projets, Numergy et Cloudwatt. L'ensemble de la somme n'a toutefois pas été libérée.

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Le faux départ du Cloud souverain (tribune)

Crédit photo : SP-Photo / Shutterstock

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