Comment l’Hôpital Américain de Paris planifie son stockage à long terme

Les performances évolutives et les mécanismes de protection de la donnée offrent aux 335 médecins de l’établissement de santé une continuité d’accès aux données patients et aux soins prodigués.

« Ceinture, bretelles et parachute. On ne se prive pas de mettre en place de la sécurité autour de nos données numériques, » résume Adrien Bournat, le directeur technique de l’Hôpital Américain de Paris. L’Organisme à but non lucratif reconnu d’utilité publique où exercent 335 médecins de toutes les spécialités médicales majeures, met à leur disposition des équipements avancés d’imagerie et une flopée d’indicateurs de performances.

« Par une constante amélioration de notre système d’information, nous cherchons à offrir une prise en charge d’excellence à nos patients, et à la fois un vrai confort de travail pour nos médecins de notoriété internationale. Ils s’attendent à avoir la meilleure infrastructure possible pour délivrer un service de premier ordre avec 80 applications métiers destinées aux soignants. Le parc informatique compte 140 applications en tout, dont la gestion électronique de documents est hébergée en interne pour préserver les textes et comptes-rendus médicaux, » précise le CTO.

Stockage et dossiers patients informatisés

Le facteur de longévité des données reste essentiel aux activités de l’établissement, les données patients devant être conservées durant deux décennies.

L’infrastructure précédente de stockage SAN (Storage Area Network) arrivait en fin de vie, ce qui se manifestait par des performances dégradées et une volumétrie incompatible avec la croissante des activités de l’hôpital.

« Notre volumétrie ne diminuera pas. Nous avons beau essayer de faire des efforts de gestion du cycle de vie de la donnée et respecter l’environnement autant que possible, il nous est impossible de détruire les données patients avant 20 ans. Nos efforts passent donc par l’excellence opérationnelle, via un taux de déduplication élevé. » détaille Adrien Bournat.

Et de préciser. « Nous sensibilisons toujours les utilisateurs à tous les niveaux, afin qu’ils soient plus alertes sur ces sujets et adoptent une bonne hygiène informatique. Notre enjeu, en cette année 2024, consiste à mettre en place et à tester notre plan de continuité informatique. Il s’articule autour de deux salles informatiques au sein de l’hôpital, avec des serveurs redondants et un stockage croisé à base de solutions PureStorage. Les deux salles sont dimensionnées de sorte que l’une absorbe la charge de l’autre, dès que cela s’avère nécessaire. »

Performances et volumétries évolutives

La migration technique des équipements de stockage, déployés sur deux salles, a duré près de  quatre mois. Avant de lâcher sa précédente baie SAN, la direction technique a tenu à interviewer des clients du constructeur américain pour vérifier quelques critères de conception et d’exploitation.

« Il s’avère que la solution PureStorage, au travers du contrat Evergreen, permet de faire évoluer tous les trois ans les contrôleurs, mais aussi la capacité de stockage, de manière indépendante. Nos entretiens avec l’intégrateur SPIE ICS et ses clients nous ont rassurés. Nous devrions avoir moins de pertes de performances dans le temps, sans basculer vers une infrastructure hyperconvergente, nos serveurs de machines virtuelles ayant déjà été renouvelés préalablement. On espère aussi en finir avec la routine usuelle de remplacement des baies SAN tous les sept à huit ans. » indique Adrien Bournat.

Des perspectives de nouveaux services

Le dimensionnement, la mise place et la sécurisation des solutions de stockage reste un chantier structurant qui exige expertise et précision.

« Nous cherchons sans cesse à mettre en place de nouveaux services. Notre développons un nouv

Yann Chalhoub, directeur des activités Data Services & Solutions de SPIE ICS. © DR

eau portail innovant afin que chaque patient puisse suivre son parcours dans l’établissement, avec tous les processus internes expliqués. Notre roadmap prévoit des traitements pour les soignants, la sécurisation des soins, la prévention et le soutien de recherches médicales. Nous travaillons aussi sur un datalake avec la startup Arkhn pour optimiser nos indicateurs de performances. Et nous devons aussi garantir la cybersécurité, » énumère le directeur technique.

Pour Yann Chalhoub, directeur des activités Data Services & Solutions de SPIE ICS, la refonte de l’infrastructure de stockage a permis de s’étendre aux missions de sauvegarde, de cybersécurité, au soutien des utilisateurs du corps soignant et à l’amélioration de la hotline.

«  Nos sessions de travail, nos analyses des besoins et notre accompagnement ont permis de convaincre l’établissement qu’il pouvait partir, avec nous, sur une solution de stockage performante et pérenne, qui répond à ses projets, à leurs objectifs techniques et financiers. »

Photo principale : Adrien Bournat © DR