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Emploi IT : pourquoi les start-up tournent le dos aux séniors ?

Le recrutement de personnes expérimentées n’est pas très répandue au sein des start-up qui évoluent dans le secteur des technologies. Pourquoi ce blocage sur l’embauche des « séniors » ? Eléments de réponse avec la French Tech Grand Paris.

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Emploi IT : pourquoi les start-up tournent le dos aux séniors ?

A 55 ans, sont-ils déjà dépassés ! Les « séniors » peinent à se faire recruter au sein des  start-up du secteur de la tech.

 Selon une étude de la French Tech Grand Paris* , 7,7% des salariés de la tech ont plus de 45 ans, et seulement 2,4% ont plus de 55 ans.

En cause : une mauvaise communication et des préjugés tenaces.

« En identifiant les barrières qui peuvent freiner les professionnels et les entreprises, notre objectif est de proposer des solutions pour les lever et faciliter l’embauche et l’intégration des personnes expérimentées au sein des start-up et acteurs de la Tech. » souligne Alexandra André, directrice générale de la French Tech Grand Paris. 

Préjugés sur la rémunération et les pratiques numériques

Mais à quel âge est-on un sénior ? 35,8% des répondants utilisent ce terme à partir de 55 ans, 23,9% à partir de 50 ans et 20% à partir de 45 ans . Cependant, 19,4%  se montrent plus magnanimes en déterminant la limite à 60 ans.

Parmi les arguments exposés par les start-up pour justifier du manque de considération porté aux « séniors », figurent d’abord le niveau de leur rémunération jugé trop élevé. Puis vient leur manque d’adaptabilité supposé aux outils numériques du quotidien.

« Ce dernier point est clairement un préjugé à l’encontre des personnes expérimentées qui, pour une grande partie, a vécu l’essor des outils numériques et leurs évolutions jusqu’à aujourd’hui », remarque Alexandra André, la directrice de la French Tech Grand Paris.

Certaines start-up restent cependant ouvertes au recrutement des « séniors ». Mais 28 % des répondants regrettent des difficultés dans l’identification des profils expérimentés. De l’autre côté, 60% des séniors affirment éprouver des difficultés afin de repérer les opportunités professionnelles.

Des aides au recrutements des « séniors »

Pour favoriser les recrutements de personnes expérimentées, trois solutions sont avancées : un dispositif d’aide à l’insertion de l’état (aide financière et contrats adaptés d’insertion notamment), des outils plus efficaces pour le sourcing et la mise en place de formations.

En effet, 2/3 des « séniors » souhaiteraient bénéficier d’une immersion professionnelle au sein du secteur Tech mais 76 % disposent d’un réseau limité, voire d’aucun réseau dans le secteur. Afin de favoriser leur employabilité, il faudrait proposer des formations (et les moyens de les financer), ou promouvoir un programme d’alternance pour les « seniors ».

« Enfin, à l’heure où la relation au travail est en pleine refondation, les entreprises tech pourraient jouer un rôle pour mettre en œuvre de nouvelles approches autour des personnes expérimentées avec des gains concrets : vision complémentaire, lien intergénérationnel, ou encore approche pragmatique », explique Pierre-Yves Martin, consultant spécialisé sur le sujet des +50 ans.

 

 

*Panels – Les deux questionnaires ont été disponibles durant 1 mois (déc 2023). 80 start-ups et 162 +50 ans y ont répondu. Le questionnaire Entreprise a pu être adressé à différents types de structures afin d’avoir les retours de tous les acteurs de la Tech et comporte aussi bien des réponses d’entreprises comprenant entre 1 et 10 salariés que plus de 500 salariés

 

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