GAIA-X ou la possibilité d'un Cloud franco-allemand
Sous l'impulsion des deux gouvernements, un groupement de 22 entreprises (11 françaises, 11 allemandes) s'est constitué pour poser les jalons de Gaia-X, une infrastructure de Cloud européen. Premières expérimentations prévues pour 2021.
« Poser les fondations d'une véritable infrastructure de données européenne » : l'objectif de GAIA-X est gravé dans le marbre. La feuille de route l'est beaucoup moins.
Ni la France, ni l'Allemagne n'ont su donner de véritables garanties dans le cadre de la conférence qu'elles organisaient ce 4 juin 2020 pour officialiser le lancement de cette initiative commune.
Du côté de Peter Altmaier, ministre allemand de l'Économie et de l'Énergie, on a achoppé sur la question du financement.
Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie et des Finances, s'est trouvé incapable de se projeter au-delà des premières expérimentations prévues pour 2021. On venait de lui demander quand il serait concrètement possible de basculer d'un fournisseur américain vers un membre de l'écosystème GAIA-X ?
Premières expérimentations en 2021
C'est tout l'intérêt du projet : proposer une marketplace souveraine de services interopérables. Le tout en respectant « des règles basées sur les valeurs et les standards de l'Union européenne ».
Un premier groupement de 22 entreprises (11 françaises, 11 allemandes) s'est constitué pour poser les jalons. Atos, Dassault Systèmes, Orange, OVHcloud et Scaleway en sont, aux côtés de références comme Deutsche Telekom, Fraunhofer, SAP et Siemens.
Lire aussi : En attendant l'EUCS, Gaia-X donne un cap
Logiquement, on ne trouve pas d'acteurs américains dans la boucle, mais la porte ne leur semble pas fermée. Interrogé à ce sujet, Peter Altmaier ne nie pas l'intérêt d'AWS. « Ce qui comptera sera de fournir des services en respect des règles européennes », explique-t-il. Et d'ajouter : « J'ai bon espoir, vu mes discussions avec les entreprises américaines, que GAIA-X devienne un jour un standard de référence [.] à l'image du RGPD ».
Si des données peuvent tomber sous le coup de lois étrangères, les fournisseurs devront le spécifier.
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