Recherche

IaaS : qui sont les principaux fournisseurs ?

Qui sont les têtes d'affiche du IaaS et comment se présentent leurs offres ? Éléments de réponse sur la base du Magic Quadrant.

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
Lecture
4 min
  • Imprimer
IaaS : qui sont les principaux fournisseurs ?

Qu'attendre d'un fournisseur cloud ? Chaque année, Gartner donne quantité d'indicateurs sur la partie IaaS, dans le cadre d'un Magic Quadrant.

Le périmètre s'est élargi au PaaS avec la dernière édition qui date de septembre 2020.

  Fournisseur Usages recommandés
1 AWS Adéquat pour la plupart des usages
Recommandé pour le cloud hybride et l'edge.
2 Microsoft Adéquat pour la plupart des usages
Recommandé pour les entreprises à forte empreinte Microsoft.
3 Alibaba Cloud Recommandé si on souhaite localiser son infrastructure en Chine
4 Google Adéquat pour la plupart des usages, hors edge
5 Oracle Lift & shift et workloads hybrides
6 IBM Lift & shift et multicloud (avec Red Hat)
7 Tencent Cloud Gaming et localisation d'infrastructure en Chine

 


À lire en complément : les « bons » et les « mauvais » points attribués à ces fournisseurs

 

Le Quadrant IaaS, un club sélect

Comment est construit le Magic Quadrant ?

Le premier volet comporte une exigence au carrefour de la conformité et de la couverture géographique. En l'occurrence, disposer de datacenters ISO 27001 sur au moins trois continents.

Le second volet concerne le volume d'activité qui s'apprécie sur deux plans :

  • Pour les fournisseurs qui ont au moins une offre IaaS disponible depuis plus de trois ans : avoir réalisé au moins 250 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2019, hors services professionnels ; ou avoir plus de 1000 clients utilisant au moins 100 VM 
  • Pour ceux qui ne sont pas dans ce cas : en 2019, au moins 50 M$ de C. A. et 50 % de croissance annuelle

IaaS : un « socle commun » et des extras

Concernant l'offre, elle doit comprendre certains éléments. Dont :

  • Des services de calcul, de stockage et de réseau pilotés par logiciel, avec une API
  • Des services de gestion automatisée d'infrastructure (au minimum, monitoring et autoscaling)
  • Une offre de base de données managée 
  • Des SDK pour au moins trois langages de programmation
  • Un plan de contrôle distribué compatible hyperscale 
  • La capacité à provisionner rapidement des VM (1000/heure) et des conteneurs (quelques secondes) 
  • Au minimum, une instance à 16 vCPU et 128 Go de RAM 
  • Un SLA d'au moins 99,9 % sur la partie compute 
  • La prise en charge de multiples utilisateurs et clés API via le contrôle d'accès à base de rôles (RBAC)

Dans la pratique, les SLA d'au moins 99,95 % se sont répandus. Il devient par ailleurs commun de les appliquer non plus seulement aux ressources de calcul dans leur ensemble, mais VM par VM. Il y a moins d'harmonie dans les plafonds de remboursement. En fonction des CSP et des services, on peut aller du simple au quadruple (de 25 à 100 % du montant de la facture mensuelle).

Certaines offres restent des différenciateurs. Les services de reprise après sinistre en font partie, comme la facturation à la seconde pour le matériel nu. Le cloud privé/hybride aussi, mais dans une moindre mesure chez les principaux acteurs du marché. Ce type d'offre est toutefois resté facultatif pour entrer au Magic Quadrant.

Hyperscaler sinon rien ?

Pour ceux qui remplissent les critères, l'évaluation se fait sur les deux axes traditionnels du Magic Quadrant : « vision » et « exécution ». Le premier englobe essentiellement l'intégration du IaaS/PaaS dans le reste du portefeuille du fournisseur.

Il prend aussi en considération les offres verticales et la stratégie de développement : recrutements, fusions-acquisitions, investissements technologiques... Le deuxième porte, entre autres, sur la réactivité (agilité commerciale, réponse aux incidents, capacité à tenir des délais...). Il couvre aussi l'engagement sur les offres existantes. Avec un impératif : pas de « transformation disruptive » dans les deux ans.

Le marché reste sur une dynamique de concentration, constate Gartner. Et les non-hyperscalers se trouvent relégués à servir des usages spécifiques. Principalement lorsqu'il y a un fort besoin de localisation ; ou de support de technologies héritées. Aussi ne sont-ils que sept à entrer dans le Quadrant 2020.

Illustration principale © Elnur Amikishiyev

Sur le même thème

Voir tous les articles Cloud

Livres Blancs #cloud

Voir tous les livres blancs
S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page