Infrastructures numériques : 8 métiers en tension

Ingénieur réseaux, technicien fibre optique, architecte systèmes… font partie des métiers les plus demandés par les entreprises du secteur en France.

Il avait été annoncé par le ministre Jean-Noël Barrot lors de l’Université du THD à Toulouse en octobre dernier. Le second volet de l’étude prospective des besoins en emplois et compétences dans la filière des infrastructures du numérique à horizon 2030 a été publié.

Quels sont les principaux enseignements de l’étude [PDF] commandée à Katalyse ?

Déploiement de la fibre optique (FTTH), retrait des réseaux en cuivre existants (décommissionnement cuivre), expansion de la 5G, mise en place des réseaux locaux d’équipements connectés (RELEC), maintenance de datacenters d’hébergeurs, fournisseurs de services de colocation, opérateurs de télécommunications et hyperscalers cloud…

L’émergence de nouveaux chantiers soutient les besoins en emplois et compétences dans la filière regroupant « les activités et les entreprises qui œuvrent à la production des produits et services nécessaires au déploiement des réseaux très haut débit, fixes comme mobiles. »

Un déploiement qui, selon ses promoteurs, de la puissance publique à la fédération InfraNum, « met en jeu près de 10 milliards d’euros d’investissement par an ».

En consolidant l’ensemble des attentes, le taux de croissance des besoins en emplois serait de +5% en moyenne par an. 33 000 emplois supplémentaires seraient ainsi créés d’ici 2030 dans les insfrastructures numériques pour un total de 103 000 collaborateurs à ce terme.

La demande exprimée par les entreprises peut dépasser l’offre de profils qualifiés disponibles.

8 métiers Infra les plus en tension

Les métiers de la filière actuellement les plus en tension :

– Ingénieur télécoms et réseaux [infrastructure]
– Conducteur de travaux
– Chef de chantier
– Monteur/raccordeur de réseaux locaux
– Technicien fibre optique
– Monteur installateur mobile
– Technicien mobile
– Technicien de maintenance [fibre, mobile, RELEC ou datacenter]

D’autres profils « en mutation » sont très sollicités, dont le responsable de projet, l’architecte systèmes et réseaux, notamment pour des besoins de cybersécurité dès la conception.

Les auteurs notent cependant que la situation peut varier grandement d’un chantier à l’autre.

Ainsi, les besoins en emplois devraient être multipliés par 5 pour les RELEC et doubler dans les datacenters. En revanche, ils devraient se stabiliser dans les infrastructures mobiles et chuter dans la fibre optique après un pic d’activité et d’emplois en 2023-2024.

(crédit photo © Shutterstock)