Investissements IT : la France ferait mieux que la moyenne

IDC anticipe une hausse annuelle moyenne de plus de 6% des investissements technologiques en France, d’ici 2026. Mieux que la moyenne européenne ?

Malgré la hausse des prix et les défis macroéconomiques, les perspectives d’investissements technologiques sont positives en France, relève IDC.

Selon les plus récentes prévisions de la société américaine d’études de marché, les dépenses technologiques en France pèseraient 161,6 milliards $ (151 Md€) cette année et pourraient atteindre 192,6 milliards $ (182 Md€) à horizon 2026.

Le taux de croissance annuel moyen serait ainsi de 6,1% sur la période étudiée, soit plus que la moyenne européenne  (+5,4% de croissance attendue par an).

Banque et industrie parient sur l’IA

La « pression inflationniste en France » devrait encore « peser sur les budgets IT des organisations », a prévenu Stefano Perini, responsable de recherche au sein de l’équipe européenne data & analytics d’IDC. « Cependant, les plans d’investissement public et les réformes continueront d’encourager les initiatives de transformation numérique. »

Et ce dans tous les secteurs. Les banques, l’industrie et les services aux entreprises font partie des segments les plus porteurs pour les fournisseurs de ce marché. On y trouve de nombreux acteurs, des entreprises de services du numérique (ESN) aux éditeurs de logiciels.

Dans ce contexte, les investissements orientés « grand public » (consumer) devraient se maintenir, mais à un moindre rythme de croissance. Quant au secteur public français, il constitue un marché clé pour de grands groupes technologiques et leur écosystème.

Les investissements dans l’intelligence artificielle (IA) devraient enregister la croissance la plus soutenue en France d’ici 2026. Le cloud d’infrastructure (IaaS) et les plateformes applicatives suivraient. Les cas d’usage basés sur l’IA, de la maintenance prédictive dans l’industrie à l’imagerie médicale dans le domaine de la santé, progressent.

Une tendance qu’IDC observe à l’échelle de l’Europe.

« Les logiciels se sont avérés très résistants aux perturbations qui affectent actuellement le continent », a indiqué en début d’année la société d’analystes de marché. La dynamique est soutenue par « l’adoption de plateformes d’IA et de solutions dédiées à la qualité et à la gestion du cycle de vie des logiciels, ainsi que de plateformes applicatives, du middleware d’intégration et d’orchestration aux solutions collaboratives. »

(crédit photo © Green Energy Futures via visualhunt.com / CC-BY-NC-SA)