Les hackers à la rescousse de Wikileaks
Jusqu'où ira l'affaire WikiLeaks? Après les tentatives de couper les serveurs du site, y compris en France à travers les pressions exercées sur l'hébergeur OVH, des hackers défendent la cause de l'association à but non lucratif en mettant à mal les sites des organismes de cartes de crédit Visa et Mastercard, soutient ITespresso.fr.
Après PayPal, Visa et Mastercard ont décidé en début de semaine de suspendre les paiements et les dons effectués par ces clients à WikiLeaks. Une manière de couper les vivres au site Web controversé, qui a récemment publié en ligne des documents diplomatique américains confidentiels. En outre, le site Web doit continuer d'avancer sans son fondateur, Julian Assange, placé en détention provisoire en Angleterre en attendant une éventuelle extradition vers la Suède qui l'accuse d'agression sexuelle.
Pour soutenir la cause de WikiLeaks, des pirates sont parvenus, le 8 décembre, à s'en prendre aux serveurs de Visa et Mastercard, en lançant des attaques de type déni de service (DoS - Denial of Service). Les sites Web de MasterCard et de Visa, ainsi que leurs services en ligne, ont été rendus indisponibles une grande partie de la journée de mercredi aux Etats-Unis. Ils ont été attaqués par un groupe se baptisant AnonOps. Ce groupe de hackers a réussi à mettre en place un botnet (réseau de PC zombies) pour lancer son attaque massive. Le NouvelObs.com explique que AnoOps recrute des membres via Twitter, en leur proposant de télécharger sur son propre site l'application nécessaire pour intégrer ce groupe de hackers.
Si WikiLeaks ne condamne ni ne valide officiellement de telles pratiques, il a répondu à sa manière à la fermetures des vannes de dollars opérée par Mastercard et Visa et dévoilant, comme à son habitude, sur son site Internet un câble, datant de février dernier, de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou censé prouver les liens de ces établissements bancaires avec l'Etat. « Visa et Mastercard bénéficient du travail de lobbying du département d'Etat », indique WikiLeaks.
Dans ce message, des diplomates américains en poste à Moscou informent l'ambassade des Etats-Unis que le gouvernement russe aurait pour projet d'exclure Visa et Mastercard du marché des commissions annuelles, évalué à 4 milliards de dollars, en confiant à un consortium de banques appartenant à la Russie le monopole sur le système national de traitement des paiements par carte bancaire.
« Si des sociétés internationales de cartes bancaires comme Visa et MasterCard choisissaient de ne pas rejoindre [le consortium, ndlr], elles devraient mettre sur pied l'infrastructure pour traiter les paiements sur le territoire », au lieu de le faire depuis un autre pays, résume l'ambassade américaine, selon des propos rapportés par l'AFP.
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