LulzSec : fini la rigolade
Spécialistes des attaques DDoS, les pirates de LulzSec se sont révélés par leur côté fantasque et imprévisible. Mais depuis qu'ils sont associés aux Anonymous l'objectif n'est plus le même.
Le Département de la Sécurité Publique (DSP) de l'Arizona est le premier à faire les frais des actions politiques de LulzSec. Le groupe de pirates a en effet publié jeudi 22 juin un fichier de 500 Mo comprenant de nombreuses données classifiées et parfois très sensibles dans le cadre de son opération «AntiSec».
Parmi elles se trouvent les données personnelles (nom, prénom, e-mail et mot de passe, adresse, numéro de téléphone.) de membres des forces de l'ordre, ainsi que des documents liés au contrôle des frontières, à des criminels recherchés mais également des manuels de formation.
Cette attaque, confirmée par un porte parole du DSP, a pour but de protester contre une loi adoptée par l'Etat de l'Arizona ordonnant à la police de vérifier le statut de toute personne soupçonnée d'être un clandestin afin de réduire l'immigration illégale.
De simple pirates informatiques, les membres de LulzSec sont ainsi devenus des «hacktivistes» politiques. Cette attaque devrait d'ailleurs être la première d'une longue série puisque le groupe affirme dans un communiqué: «Chaque semaine nous prévoyons de publier plus d'informations classifiées et de détails personnels embarrassants sur des militaires et des forces de l'ordre pas seulement pour révéler leur nature raciste et corrompue mais pour saboter sciemment leurs tentatives de terroriser des communautés dans une injuste guerre contre la drogue.»
LulzSec, qui compte déjà plus de 260.000 followers sur Twitter, n'a pas fini de faire parler de lui.
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