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Numérique et environnement : 4 chiffres de l'enquête Arcep

L'Arcep rend publique sa première enquête sur l'impact environnemental du numérique en France. Malgré le périmètre encore limité, qu'en retenir ?

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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Numérique et environnement : 4 chiffres de l'enquête Arcep

Peut-on estimer l'empreinte environnementale du numérique en France à l'aune de l'activité des quatre grands opérateurs ? La première vague de l'enquête annuelle que le Gouvernement a mandatée à l'Arcep s'en tient en tout cas à ce périmètre. L'autorité ne s'en cache pas et promet qu'elle enrichira progressivement ses données. En toile de fond, une loi de décembre 2021 qui renforce ses pouvoirs en la matière.

Des équipementiers réseau et des fabricants de terminaux devraient ainsi entrer dans la boucle. Tout comme des fournisseurs de contenus et des opérateurs de datacenters. Le spectre des indicateurs devrait s'élargir en conséquence. Ils couvrent pour le moment quatre dimensions. En l'occurrence, consommation d'énergie, émissions de GES (gaz à effet de serre), ventes de téléphones mobiles et collectes de téléphones mobiles.

362 000 tonnes

En équivalent CO2, les émissions de GES des quatre grands opérateurs en 2020. Une baisse par rapport à 2019 (-4 %), mais la situation est contrastée. D'un côté, les émissions directes (scope 1) ont reculé de 19 %. Un repli qu'a amplifié la crise, l'usage des véhicules de société et des bâtiments diminuant. De l'autre, les émissions indirectes (scope 2) ont crû de 6 %. Le déploiement et l'usage des réseaux mobiles y ont particulièrement contribué.

L'Arcep n'a pas inclus le scope 3, dont la comptabilisation n'est pas obligatoire. Celui-ci comprend les émissions en amont et en aval de l'activité des opérateurs. C'est-à-dire, en particulier, la production des équipements et l'utilisation des biens vendus.

3803 GWh

La consommation des réseaux fixes et mobiles en 2020 (+5 % par an en moyenne depuis 2016). Hors datacenters, les boucles locales représentent 85 % de cette consommation (58 % sur le mobile, 27 % sur le fixe) ; le reste étant lié à la collecte et au coeur de réseau.
Fixe et mobile confondus, la consommation moyenne par abonnement avoisine les 30 kWh. On aura noté l'écart entre les lignes cuivre (35 kWh) et fibre (moins de 10 kWh).

2 %

La part approximative du reconditionné dans les ventes de téléphones mobiles des opérateurs en 2020. Dans le détail, l'Arcep livre les éléments suivants :

- 21,4 millions de téléphones mobiles vendus en France, dont 2,8 millions de reconditionnés (13 %)

- 8,1 millions vendus par les opérateurs (38 %), dont 155 000 reconditionnés (2 %)

L'Arcep évoque le cas des mobiles subventionnés. Et souligne l'opportunité d'une étude complémentaire pour mieux comprendre son effet sur la durée d'utilisation des appareils et le taux de renouvellement. En particulier sur le marché entreprises, où le taux de ventes par les opérateurs avoisine 80 % (contre 33 % sur le grand public).

710 000

Le nombre de téléphones collectés pour reconditionnement. Soit 20 % de moins qu'en 2019. Le reflet d'une logistique perturbée en situation de crise sanitaire. Le nombre de téléphones collectés pour recyclage (160 000) a aussi diminué.

Illustration principale © ktsdesign - Fotolia

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