Facture salée pour l'option in memory dans Oracle database
Les responsables IT risquent d'avoir des surprises lors du prochain audit des licences et en particulier celles d'Oracle. L'éditeur a en effet livré un jeu complet de mises à jour pour sa base de données. La version 12.1.0.2 comprend plusieurs fonctionnalités supplémentaires dont la fameuse technologie « in memory ».
Cette technologie avait été présentée en septembre dernier lors de l'évènement OpenWorld. L'option In-Memory s'intègre dans le paysage de la base 12c « de façon transparente », assure Oracle. Autrement dit, elle est d'emblée compatible avec toute application fonctionnant déjà sur le SGBD, sans migration de données. Les DBA devront simplement configurer le volume de mémoire qu'ils veulent dédier au stockage en colonnes, déclarer quelles tables et partitions doivent être placées en mémoire et déplacer les index analytiques basés sur des lignes.
23 000 dollars par processeurs Sparc
Cette option a un coût, 23 000 dollars par processeurs Sparc, selon la grille de tarif fournie par Oracle. Or, Kevin Closson directeur du groupe de performance d'ingénierie chez EMC et ancien architecte Oracle qui a travaillé sur les Exadata, a indiqué sur son blog que le « switch de INMEMORY_QUERY est activé par défaut ». Le spécialiste montre une capture d'écran à l'appui de son affirmation, mais rappelle pour temporiser que « les autres fonctionnalités des mises à jour sont très importantes ». Concrètement, il explique qu'une fois la version 12.1.0.2 installée, un administrateur de base de données pourrait « accidentellement » créer une table in memory avec une seule commande. La facture pourrait alors s'annoncer salée pour l'entreprise lors d'un prochain audit de licence.
Selon l'association Campaign for Clear Licensing citée par nos confrères de Computerworld, « Oracle mérite à juste titre de générer d'important revenus avec cette innovation, mais nous craignons qu'une grande partie des revenus supplémentaire générés (en particulier à court terme) se fera par la découverte d'erreurs lors de prochains audits de licence ». La faute incombera aux responsables IT, « qui ont des millions de priorités dans la journée et celles de vérifier les mises à jour avec les derniers niveaux de licences », conclut l'association.
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