Oracle héberge un peu d’OCI chez Google Cloud

Oracle Database Google Cloud

Comme il l’a déjà fait avec Microsoft, Oracle va héberger de l’infrastructure OCI chez Google Cloud dans le cadre des offres Exadata et Autonomous Database.

« Deux clouds en un », à parité fonctionnelle et tarifaire avec OCI. Telle était la promesse d’Oracle Database@Azure à son lancement fin 2023.

Le même type d’offre est désormais accessible chez Google Cloud. Une version AWS est également dans les cartons (aperçu promis pour cette année, avant une « disponibilité plus large » à l’horizon 2025).

Le principe, dans les grandes lignes : des déploiements OCI multirégionaux au sein des datacenters du partenaire, avec connexion à une région parente. Le lien réseau est dédié et redondant, sur fibre noire. Considéré comme interne, il n’entraîne pas de frais de transfert et n’est pas sujet à des limites de bande passante. On l’utilise pour gérer l’infra et effectuer – en option – les sauvegardes vers le stockage objet OCI.

architecture Oracle Database Google Cloud
Une perte de connexion avec la région parente implique de ne plus pouvoir créer de ressources, en mettre à jour ou en supprimer.

Oracle cible les workloads IA

Oracle Database@Google Cloud donne accès à Exadata Database Service et au DBaaS Autonomous Database. L’entreprise assure la maintenance (qu’on peut planifier) et partage le support avec Google Cloud. Ce dernier assure la facturation (on peut d’ailleurs l’imputer sur des engagements de consommation). La contractualisation se fait par le biais d’une offre privée, sur la marketplace. Il existe une option de paiement à l’usage pour Autonomous Database. Le BYOL est pris en charge (règle générale : 100 jours pour migrer depuis les licences on-prem).

Ce genre d’offre fait sens lorsqu’on a des applications chez l’hyperscaler partenaire. Dans le cas de Google Cloud, Oracle met en avant l’usage de la recherche vectorielle d’Oracle Database 23ai avec Vertex AI et Gemini.

Pas encore d’hébergement en France

L’offre prend en charge une autre version de la base de données (19c). Pour le moment, uniquement avec la génération X9M. Sur Exadata Database Service, il faut contractualiser au minimum un quart de rack (2 serveurs de base de données, 3 serveurs de stockage) et 4 OCPU. Pour chaque instance, on est facturé pour une consommation initiale de 48 heures, puis à la seconde. Sur Autonomous Database, le palier est à 2 ECPU. La tarification dépend des quantités de compute et de stockage choisies.

Sur la plaque EMEA, l’offre est disponible à Francfort et Londres. Elle le sera « bientôt » à Milan et Turin. On peut aussi y accéder à Ashburn (est des USA), Salt Lake City (ouest) et Toronto. Bombay, Tokyo, Delhi, Séoul et São Paulo sont sur la feuille de route.
L’infra se gère intégralement avec la console et les API Google Cloud. Les clusters, partiellement. Pour les bases de données, ça se passe sur le portail OCI.

L’offre Azure, plus ancienne, a quelques spécificités. Dont, depuis peu, la capacité à y connecter plusieurs abonnements Azure. Elle est aussi un peu plus largement disponible (Exadata et Autonomous Database à Francfort, Londres, Ashburn et Toronto ; Exadata uniquement à Sydney et Paris. Elle bénéficie de diverses certifications (PCI DSS, SOC 1/2/3, C5, HIPAA…).

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