Le SaaS s'impose chez les éditeurs de logiciels français
Le dernier Top 250 d'EY et Numeum entérine l'activité SaaS comme principal contributeur au CA des éditeurs de logiciels français.
L'activité SaaS, désormais majoritaire dans le chiffre d'affaires des éditeurs français ? Le dernier Top 250 d'EY et Numeum entérine en tout cas cet état de fait.
En 2022, le CA édition global a atteint 21 Md€.
Si 91 % des éditeurs présentent une meilleure performance que l'an dernier, un tiers de la croissance est dû à Dassault Systèmes (+0,7 Md€). Cela compense, notamment, la baisse des revenus d'Ubisoft (-0,3 Md€).
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À 12,8 Md€ (+11 % sur un an), la catégorie des éditeurs sectoriels regroupe 61 % du CA global. Dassault Systèmes et Criteo en pèsent plus de la moitié (55 %).
Le CA total des éditeurs horizontaux enregistre une croissance de 19 %. EY et Numeum l'expliquent en partie par les opérations de croissance externe de Cegid (Talentsoft, ACA, CEDRICOM), Champvision (Deveryware, Qwam intelligence, Geotrend), Tessi (VILT) et Septeo (Consortium Immobilier).
Le chiffre d'affaires de la catégorie « particuliers et jeux vidéo » baisse de 5 %, en conséquence du recul d'Ubisoft (-15 %).
Les éditeurs à plus de 100 M€ représentent 11 % de l'échantillon, mais pèsent 78 % du CA global. « La concentration du secteur reste donc très marquée », commentent EY et Numeum.
Contractualisation : l'abonnement, premier choix des trois quarts des éditeurs
Environ 12 milliards d'euros de CA sont réalisés à l'international. Les deux tiers le sont par les trois premiers éditeurs du classement (Dassault Systèmes, Criteo, Ubisoft).
L'activité SaaS a tiré 56 % des revenus 2022, contre 49 % en 2021 et 45 % en 2020. Le cloud se présente largement comme la priorité technologique des éditeurs.
Il y a corrélation au niveau des modes de contractualisation. Pour les trois quarts des répondants, l'abonnement est le premier choix. Ils ne sont que 2 % (sur 157) à proposer des solutions à moins d'un an.
80 % des éditeurs (sur 212 répondants) ont réalisé un bénéfice d'exploitation dans l'exercice 2022. Ils sont 54 % (sur 205) à affirmer ne pas avoir répercuté la hausse des coûts de l'énergie et des salaires dans leurs prix de vente...
RSE : de nombreux indicateurs sous les 50 %
L'an dernier, 31 % des éditeurs avaient déclaré réaliser leur bilan carbone. Ils sont 44 % cette année (sur 210 répondants).
La labellisation est « encore marginale », reconnaissent EY et Numeum. Sur 210 éditeurs, 18 % ont dit disposer d'un label RSE. 10 % supplémentaires ont déclaré avoir une labellisation en cours.
Plus des deux tiers des éditeurs (70 %) ont moins d'un ETP dédié au sujet RSE.
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Le taux de femmes dans l'effectif global est de 34 %. Il passe à 24 % au sein des comités de direction (sur 227 répondants).
Illustration principale générée par IA
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