VMware et Broadcom retardent la conclusion du rachat

La finalisation du projet de rachat de VMware par Broadcom pour 61 milliards de dollars est repoussée au 26 mai 2024.

La conclusion du projet d’acquisition de VMware, spécialiste de la virtualisation et du cloud, par Broadcom, fabricant de semi-conducteurs, prendra davantage de temps.

Les multinationales américaines ont en effet convenu de reporter « de douze mois après la date de l’accord de fusion [le 26 mai 2023] », la date de la conclusion du rachat.

La nouvelle échéance est donc fixée au 26 mai 2024. C’est ce que VMware a signalé dans un document déposé la semaine dernière auprès du gendarme boursier américain (la SEC). Un délai supplémentaire pour tenter de convaincre le marché de la pertinence du « deal » ?

Les investigations et les demandes d’informations qui émanent de régulateurs aux Etats-Unis et en Europe pèsent vraisemblablement sur le processus, a relevé The Register.

VMware et Broadcom face aux régulateurs

En mai dernier, Broadcom (20 000 employés, 33 milliards $ de chiffre d’affaires) a proposé d’acquérir pour 61 milliards $ VMware (37 000 collaborateurs, CA de 12,85 milliards $).

Depuis, la Federal Trade Commission américaine et la Commission européenne ont enclenché leurs enquêtes approfondies. La transaction va-t-elle limiter la concurrence sur le marché des composants qui interagissent avec les logiciels VMware ?

Les décisions des régulateurs seraient rendues au plus tard début juin prochain.

En France, de grands comptes clients de VMware redoutent l’importation par Broadcom de pratiques commerciales « déloyales ». Le Cigref, réseau de DSI de grandes entreprises françaises, indiquait lui-même en juin dernier sur son site web avoir fait part dès décembre 2020 des « difficultes et de l’irritation croissante » de ses membres concernant la politique tarifaire et contractuelle dans un courrier envoyé aux dirigeants du groupe américain.

Courrier qui n’aurait pas donné de « suite formelle » du fabricant de semi-conducteurs.

Le Cigref redoutait alors un redéploiement d’effectifs qui se ferait au détriment de VMware et une hausse unilatérale des prix de ses produits. Broadcom envisageant « un doublement des marges générées par VMware dans les trois ans qui suivraient ce rachat ».

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