VMware : « le MDM n'est pas la solution au BYOD »
Nous avons eu récemment l'opportunité de rencontrer Brian Gammage, chief market technologist end-user computing de VMware.
Celui-ci est venu nous présenter les offres de virtualisation du poste de travail de l'éditeur, ainsi que les raisons pour lesquelles ces dernières constituent une réponse crédible aux besoins actuels. En particulier au Byod (Bring Your Own Device) qui consiste pour les employés d'une entreprise à accéder à leurs applicatifs professionnels depuis un terminal personnel.
« Nous avons connu plus de changements en 5 ans que sur les 20 années précédentes », rappelle Brian Gammage avec beaucoup de justesse : explosion du cloud, arrivée du big data, omniprésence de la mobilité. Le tout accompagné d'une chute, parfois spectaculaire, des leaders d'autrefois : l'architecture processeur ARM qui devient plus commune que le x86, Windows qui cède sa couronne à Android, etc.
Un nouveau monde, de nouvelles règles
Voici les points que Brian Gammage voit comme les plus demandés aujourd'hui :
- des applications de plus en plus souvent hébergées hors du SI de l'entreprise et pouvant être déployées sans connaissances IT (cloud) ;
- des terminaux n'appartenant parfois plus à l'employeur et capables d'adopter des formats et systèmes d'exploitation différents (byod) ;
- une connectivité sans fil permanente, via la 3G, la 4G et du Wifi, professionnel, privé ou public ;
- la possibilité de donner accès aux données de l'entreprise à des intervenants externes (partenaires.).
Dans ce monde nouveau, l'entreprise cherche à garder le contrôle. C'est ici qu'entrent en jeu les solutions de MDM (Mobile Device Management). « C'est la mauvaise voie », clame Brian Gammage.
En effet, comment imposer des outils de contrôle ou de gestion à des terminaux qui n'appartiennent plus à l'entreprise ? Partenaires et employés risquent fort de ne pas accepter cette vision issue d'un temps où le matériel appartenait à leur employeur.
« Le MDM est la transposition du PLM au monde des devices », explique notre intervenant. Une transposition qui ne peut fonctionner à terme, le propriétaire du matériel ayant changé.
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Centrer le SI. sur les applications
Brian Gammage va plus loin, en expliquant que les migrations périodiques d'une version à l'autre de Windows (dans le monde des PC classiques) sont certes nécessaires, mais ne constituent pas un point intéressant pour les entreprises.
Alors pourquoi ne pas oublier le 'device', voire même la plate-forme ? « C'est l'application, le point clé d'un point de vue business », résume notre interlocuteur. C'est donc autour d'elle qu'il faut construire le SI de l'entreprise et non autour du device (par exemple un PC desktop) ou de la plate-forme (par exemple Windows).
Brian Gammage propose d'axer l'offre autour d'un catalogue de services, d'un moteur de gestion de règles d'accès et d'un système d'authentification unique. De quoi accéder aux applications simplement et en toute sécurité.
C'est ce que réalise VMware avec Horizon, qui offre de transformer les applications, postes desktops et sources de données en services, lesquels sont gérés, sécurisés et diffusés par Horizon, le tout étant affiché sur des terminaux fixes comme mobiles, sans avoir à se soucier de ce que le terminal contient, ni quel OS il utilise.
Au besoin, l'accès aux environnements virtualisés pourra s'effectuer depuis un simple navigateur web compatible avec l'HTML5. Une connexion permanente sera toutefois nécessaire, ce qui n'est pas le cas avec les briques mobiles d'Horizon, qui - en acceptant de travailler 'offline' - répondent à la problématique de la qualité de connexion inhérente aux terminaux mobiles.
Crédits : photo © Silicon.fr / illustrations © VMware
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