VMworld 2013 Europe : de la virtualisation au mobile-cloud
De notre envoyé spécial à Barcelone - Pat Gelsinger, CEO de VMware, ne peut être plus clair : la cible prioritaire de l'éditeur américain est aujourd'hui le software designed datacenter (SDDC), avec comme objectif à moyen terme l'émergence de l'IT as a Service.
Après une intervention de Maurizio Carli, vice-président senior et general manager EMEA de VMware, qui est revenu sur les 15 ans de la société (sujet que nous avons couvert précédemment, voir « VMware fête ses 15 ans »), le patron de VMware a fait un point sur les trois phases de la transformation de l'infrastructure IT des entreprises :
- Phase 1, la virtualisation des applications non critiques, permettant ainsi de réduire les coûts ;
- Phase 2, le renforcement de l'infrastructure virtualisée, afin d'y faire fonctionner aussi les applications critiques ;
- Phase 3, l'automatisation et la gestion du cloud, dernière étape clé menant à l'IT as a Service.
Selon une étude menée par l'entreprise auprès de ses clients, la plupart se trouvent aujourd'hui en phase 2, un nombre non négligeable se penchant sur la phase 3 :
Lire aussi : Les 25 ans de VMware en 25 dates clés
- 2012 : 39% en phase 1, 43% en phase 2, 18% en phase 3.
- 2013 : 25% en phase 1, 54% en phase 2, 21% en phase 3.
« Le SDDC a changé Atos »
La virtualisation est au cour de cette évolution des infrastructures IT. L'objectif est ici de simplifier la gestion de l'environnement informatique et ainsi de libérer des ressources qui permettront à la DSI de retrouver des marges de manouvre en matière de capacité d'innovation.
Pat Gelsinger appuie son propos par des interventions de partenaires majeurs, tous deux français. Le premier est la SSII Atos. Thierry Breton est venu sur scène pour rappeler que la SSII a opté massivement pour la virtualisation au sein de ses datacenters.
Il a insisté également sur la nécessité de ne pas perdre de temps sur la gestion de l'infrastructure, en particulier au vu de la conjoncture, qui impose aux entreprises d'innover en permanence.
« Le SDDC a changé Atos, explique Thierry Breton. Il nous a permis de ne plus nous concentrer sur le traditionnel problème de coût, mais sur la création de valeur et d'opportunités pour nos clients. Le SDDC leur permet de se préparer au défi de l'explosion de la donnée. »
Autre partenaire, Orange Business Service, venu lui aussi vanter les mérites de la virtualisation tous azimuts (compute, network, storage) et de l'automatisation des infrastructures.
Vers le mobile cloud ?
Pat Gelsinger a tenté de brosser un portrait de l'évolution attendue dans le monde IT. Il a tout d'abord rappelé les grandes thématiques clés du secteur : social, mobilité, cloud et big data. Et de signaler qu'il sera nécessaire de rendre les applications professionnelles toujours plus attractives.
Il observe également une évolution de la volumétrie des modes de distribution des applications :
- Mainframe : milliers d'utilisateurs, centaines d'applications ;
- Client-serveur : millions d'utilisateurs, milliers d'applications ;
- Mobile-cloud : milliards d'utilisateurs, millions d'applications.
Si le contrôle était total sur les environnements mainframe, le monde du client serveur a été marqué par l'émergence de silos de données. Pour le mobile-cloud, Pat Gelsinger estime que seul l'IT as a Service sera en mesure de répondre aux défis de volumétrie qui accompagneront cette nouvelle vague.
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