Abonnements en hausse mais résultats en baisse chez SFR
On pouvait s'y attendre. La baisse des prix conséquente à la concurrence accrue sur le marché de la téléphonie mobile, suite à l'arrivée de Free Mobile début 2012, a provoqué un nouveau recul des résultats de SFR. Au premier trimestre 2013, le chiffre d'affaires de l'opérateur a baissé de 11,4% par rapport à 2012. Il s'établit à près de 2,6 milliards d'euros, selon les résultats communiqués par le groupe Vivendi.
L'activité mobile à elle seule recule de 17,4% à 1,64 milliard d'euros. La hausse de 257?000 abonnés mobiles engendrés par les nouvelles offres de début d'année, Formules Carrées et Red, n'a donc pas suffit à compenser l'impact de la baisse des prix sur les résultats au premier trimestre.
SFR totalise désormais 20,72 millions de clients mobiles dont 16,82 millions d'abonnés (en hausse de 3,2%). Le clients forfaits composent désormais 81,2% du parc total. Et 54% sont équipés de smartphones au 31 mars 2013, contre 43% un an plus tôt.
2 millions d'abonnés quadruple play
L'activité fixe subit une légère dégradation de 0,7% à 984 millions d'euros. Là encore, le recul n'est pas dû à la baisse du nombre d'abonnés, qui augmente de 56?000 sur le trimestre, mais aux effets de la régulation sur les tarifs des communications. Ou, potentiellement, d'un revenu mensuel moyen par abonné en baisse. Le nombre d'abonnés ADSL de SFR s'élève désormais à 5,13 millions.
La filiale de Vivendi déclare avoir bénéficié d'une accélération des recrutements sur la fibre optique mais n'en fournit pas les détails. L'offre quadruple play Multipack compte, elle, 2 millions d'utilisateurs, soit 40% du parc. Et souligne l'intérêt des consommateurs pour les formules tout-en-un qui fournissent globalement des offres plus économiques qu'individuellement.
Ces mouvements se traduisent par un résultat opérationnel (Ebitda) de 702 millions d'euros. En recul de 24,5% mais conforme aux attentes du groupe. Lequel maintient les stratégies de développement.
30% de la population en 4G fin 2013
Ce qui passe par la poursuite du déploiement du réseau 4G (nouveau levier à fort potentiel de recrutements). SFR espère couvrir plus de 30% de la population d'ici la fin de l'année. Autant qu'Orange, donc, mais moins que Bouygues Telecom qui, du fait de son autorisation d'exploitation de la 4G sur ses fréquences 2G (1800 MHz) touchera 40% de la population dès octobre prochain.
Le déploiement de la fibre se poursuit également, vers les zones densément peuplées, notamment. SFR a ainsi signé, début avril, un accord de mutualisation avec France Télécom et la Région Ile-de-France afin de proposer le très haut débit à l'ensemble des foyers et entreprises franciliens d'ici 2020.
SFR a également mis en route, le 11 avril dernier, son plan de restructuration « afin de renforcer sa capacité d'investissement dans le très haut débit fixe et mobile ». Le nombre de suppressions de postes n'est pas précisé. Fin novembre, le chiffre de 856 «?départs volontaires?» était avancé.
crédit photo © SFR/P. Couette 2009
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