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Alcatel-Lucent: des "consultants corrupteurs parmi les 1.000 managers licenciés?

Une réflexion du nouveau dg, Ben Verwaayen, lors de la conférence de presse du 12 décembre, continue de nourir des spéculations.

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Alcatel-Lucent: des 'consultants corrupteurs parmi les 1.000 managers licenciés?

Avec les fêtes, la rumeur ne s'est pas étouffée, loin s'en faut. Au contraire, le scandale des 15 milliards de Bernard Madoff à Wall Street aura contribué à accentuer la traque aux fraudeurs et aux affaires délictueuses.

Par « affaires délictueuses », il faut entendre ces rumeurs sur les pratiques de corruption accompagnant la signature de gros marchés d'infrasructure télécoms notamment dans les pays émergents.

Le site du magazine Le Point revient, ce 5 janvier, sur les craintes qu'une affaire de pots-de-vin découverte au Costa Rica ne rejaillisse à nouveau sur la réputation d'Alcatel-Lucent, et ne fasse découvrir d'autres délits, ailleurs, du même acabit.

Du coup, les juristes du groupe ont remis la pression sur la direction générale pour que soient prises des mesures de nettoyage radicales du style « Monsieur Propre »! En clair, il se confirme que parmi les 1.000 postes de managers qui vont être supprimés, comme l'a explicitement annoncé Ben Verwaayen lors de sa conférence de presse du 12 décembre dernier, on s'attend à la disparition pure et simple de certains commerciaux dits « consultants » ou « agents », accusés sinon soupçonnés de corruption dans de multiples grands contrats signés ces dernières années, en Asie, en Afrique, voire en Europe centrale.

Ils seraient au nombre de 350 environ.

Derrière la petite phrase énigmatique « le groupe sera bientôt une société normale« , certains sont convaincus d'entendre « une entreprise qui se sera débarrassée de ses pratiques de pots-de-vin« .

Aux Etats-Unis notamment, les donneurs de leçons et autres moralisateurs ont beau jeu de tirer à vue, en invoquant les règles de l'OCDE qui fixent le maximum de la commission commerciale à 5% de la valeur des marchés signés. Or il s'avère que dans certains pays, l'obtention de marchés publics pour les infrastructures télécoms passe par un copieux arrosage des interlocuteurs signataires. Et les concurrents ne sont pas en reste sur ce terrain là. Ces pratiques sont largement partagées chez Siemens (cf. le procès en cours d'anciens dirigeants) comme chez Ericsson, Huawei, Nokia, Nortel.

Le 6 novembre dernier, affirme le site LePoint.fr, les avocats du groupe auraient adressé aux dirigeants régionaux un courrier détaillant les conditions de la rupture des contrats: « Le senior management d'Alcatel Lucent a décidé de ne plus recourir aux services des agents et des consultants dans sa stratégie commerciale. »

Cette expression ne ferait pas l'ombre d'un doute. Il reste à savoir si le groupe réagira ou non à ces nouvelles spéculations.

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