Alcatel cède ses mobiles à TAMP, JV du chinois TCL
Pas une surprise. On savait depuis deux ans au moins que le groupe Alcatel devait trouver une porte de sortie honorable pour sa production de mobiles. Au 1er septembre, c'est fait: TAMP, le joint-venture avec le constructeur chinois TCL, l'a absorbée
Depuis 48 heures, conformément à l'accord signé le 18 juin dernier et prévu depuis avril, les 600 salariés de l'activité téléphonie mobile d'Alcatel en France et en Chine sont devenus des salariés de TAMP. TAMP (TCL & Alcatel Mobile Phones Ltd) est le nom de la société commune, ou joint-venture, sise à Hong Kong et instituée entre Alcatel et le géant chinois de l'électronique, TCL -et plus précisément sa filiale TCL Mobile. Pour rappel, cette co-entreprise est détenue à 45% par le groupe français et à 55% par son partenaire chinois. Ce dernier dispose de ses propres ressources de recherche et développement (R&D), de ses forces de vente et de distribution ainsi que de produits et services associés. D'ici à quatre ans, Alcatel aura l'option de monétiser toute sa participation en l'échangeant contre des actions TCL. En clair, il pourra définitivement sortir de cette activité.
A l'heure où la délocalisation fait débat en Europe, il est ici clairement question de « bénéficier de la production à faible coût de TCL Mobile« , filiale d'un géant de l'électronique en Asie. Leadership mondial. Les équipes de R&D de TAMP seront localisées à Colombes en France et à Shanghai en Chine. TCL Mobile et TAMP sont censés coopèrer au développement de terminaux de nouvelle génération avec la mise en commun de leurs technologies et la distribution de leurs produits respectifs via leur propre réseau de vente et de distribution. L'un des objectifs déclarés est de « devenir le leader mondial des terminaux mobiles » -pas moins-, donc tenir tête aux Nokia, Motorola, Sony-Ericsson et autres Siemens. TAMP détient une licence exclusive d'utilisation de la marque Alcatel.
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