Appels fixe vers mobile: l'UFC dénonce la pression des opérateurs
Publié par La rédaction le - mis à jour à
L'association de consommateurs lance de graves accusations. Le régulateur parle d'intox
L'ART, l'Autorité de régulation des télécoms, a un objectif: faire baisser les prix des communications passées entre un téléphone fixe et un mobile de moitié en trois ans (après une première baisse de 40% de 2002 à 2004). Le régulateur est depuis longtemps conscient de ce problème qui plombe la facture des abonnés.
On le sait aussi, les opérateurs freinent des quatre fers pour repousser ou minimiser cette baisse de prix (cf. notre article). Mais selon la très virulente association de consommateurs UFC Que Choisir, les industriels de la téléphonie vont plus loin. L'UFC dénonce clairement la situation dans un communiqué: « La pression exercée par les opérateurs mobiles sur l'ART, qui vise à empêcher une baisse de prix des appels « fixe vers mobiles », est inacceptable ». L'association exige que le régulateur intervienne sans délais et menace de saisir la Commission européenne si rien n'est fait. L'UFC estime que « sur chaque minute de communication, l'opérateur mobile récupère 15 centimes d'euro pour acheminer un appel fixe alors que son coût de revient n'est que de 6 centimes ». Et de proposer un tarif d'interconnexion de 6 centimes dès 2005. Ce débat et ces tarifs rappellent celui des SMS. Du côté de l'ART, on donne l'impression de défendre les opérateurs. « C'est de l'intox, il n'y a aucune pression », souligne-t-on. La baisse des tarifs sera « forte, rapide et propre à respecter l'équilibre économique du secteur ». Intox ou pas, le communiqué de l'UFC a le mérite de jeter une fois de plus un pavé dans la marre et de rappeler au régulateur ses engagements en matière tarifaire. Comme pour les SMS, les abonnés attendent que les opérateurs rognent quelque peu leurs fantastiques marges.