Recherche

Atos démantelé : la grogne d'actionnaires français

Sycomore Asset Management demande le départ du président et de membres du conseil d'administration d'Atos. L'ESN française prépare sa scission.

Publié par le - mis à jour à
Lecture
3 min
  • Imprimer
Atos démantelé : la grogne d'actionnaires français

Le groupe Atos est critiqué par des investisseurs opposés au plan de redressement jugé « trop ambitieux et compliqué à mettre en oeuvre ».

Un plan qui doit aboutir à la scission de la multinationale des services IT cette année.

Le président du conseil d'administration d'Atos, Bertrand Meunier, va-t-il démissionner ? C'est en tout cas la demande exprimée par Sycomore Asset Management (Sycomore AM).

Cyril Charlot, associé fondateur du gestionnaire d'actifs basé à Paris, l'a fait savoir à Reuters. Il demande également « que les membres du conseil qui y siègent depuis le plus longtemps soient remplacés » par d'autres individus « reconnus par l'industrie informatique ».

Actionnaire minoritaire, Sycomore AM détient entre 0,5% et 1% de l'ESN française.

Retrouver la confiance des marchés

Atos traverse une période de fortes turbulences. En juin dernier, le groupe a annoncé projeter de scinder ses activités en deux entreprises distinctes, cotées en Bourse : Evidian, qui regrouperait les activités en croissance (mégadonnées, cybersécurité et cloud), d'une part, et Tech Foundations, qui piloterait les activités historiques à la peine (services gérés d'infrastructure, espace de travail numérique, services professionnels), d'autre part.

Or l'annonce du démantèlement à venir, des résultats dégradés et la rotation accélérée du personnel, dont le départ du directeur général Rodolphe Belmer, arrivé début janvier à la tête d'Atos, s'accompagnent d'un mouvement de défiance au sein de son écosystème.

La semaine dernière uniquement, Atos a perdu 15% de sa valorisation boursière après que la banque américaine d'investissement Goldman Sachs a dégradé sa recommandation sur le titre, basculant de « neutre » à « vendre » avec un objectif de cours ramené de 23 à 8 euros.

« La société a perdu la confiance des marchés et des investisseurs [...] Sans changement au sein du conseil d'administration, il sera vraiment difficile de regagner leur confiance »,  a ajouté l'associé fondateur de Sycomore Asset Management.

Atos, de son côté, dit avoir rencontré Sycomore AM en juillet et avoir répondu par écrit à ses questions, affirmant que « la qualité du dialogue avec les actionnaires » est une « priorité », a relevé The Register. Atos a ajouté s'être engagé « dans un plan de transformation dans l'intérêt de toutes les parties prenantes ». Et dit « oeuvrer à la réussite de ce plan ». La création « significative » de valeur pour ses actionnaires fait partie des ambitions affichées.

(Photo de une : siège social d'Atos France)

Sur le même thème

Voir tous les articles Business

Livres Blancs

Voir tous les livres blancs
S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page