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Avec Zaoza, Vivendi tente de nouveau sa chance

Objectif : faire oublier le camouflet Vizzavi et convaincre 500.000 personnes

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Avec Zaoza, Vivendi tente de nouveau sa chance

« Zaoza ne coûte que trois euros. seulement trois euros! » martèle Cédric Ponsot, dg de Vivendi Media Entertainment (VME).

Guy Roux aurait certainement apprécié la présentation de Zaoza, le nouveau portail de contenus convergents des « 15-35 ans » lancé par Vivendi. Après tout, il s'agit quand même de la deuxième aventure de ce type tentée par le géant de la communication et des médias.

La plate-forme de contenus, flambant neuve présentée par le groupe de communications se veut avant tout un lieu convivial où les abonnés seront en mesure de partager, échanger et découvrir de façon illimitée des « matériaux musicaux, vidéos ou artistiques régulièrement mis à jour« . Zaoza devrait proposer des contenus souvent exclusifs. Il s'agit de faire converger des contenus issus du catalogue d'Universal Music, de SFR, de Canal+.

La plate-forme se veut également facile d'accès. L'interface devrait être, à peu de choses près, identique sur mobile et sur PC. Une hotline sera même disponible pour aider les abonnés

Vivendi a souhaité amplifier ce côté « facile » en supprimant tous les tracas techniques. Ni les DRM, ni tout autre souci de quelques natures qu'il soit ne devraient troubler la quiétude des futurs utilisateurs. Une « prouesse technologique » pour Vivendi.

Les artistes de tous bords, garants du rafraîchissement continu du site, sont tous légalement liés à Zaoza. Vivendi poursuit encore à ce jour des discussions avec différents acteurs tels Blizzard et Activision. Sony BMG, EMI France ou encore Eidos comptent déjà parmi les partenaires.

Zaoza prouve que Vivendi a pris du plomb dans la tête. La dernière tentative du groupe, Vizzavi s'était soldée par un véritable fiasco et une catastrophe financière (1 milliards d'euros de perte). Le groupe a cette fois vu moins grand. Si Cédric Ponsot se refuse à donner un investissement précis, il précise toutefois qu'une dépense « légèrement supérieure à 10 millions d'euros (.) reste raisonnable« .

La volonté de créer Zaoza comme une structure indépendante, « sur le modèle d'une start-up« . L'intégration des forces dont dispose la maison mère dans différents domaines (musique avec Universal, marketing, jeux avec Blizzard-Activision) a primé sur la tentative de concevoir un produit sans réelle direction stratégique. Avec Zoaza, Vivendi envisage la naissance d'une marque. Rien de moins.

Selon Cédric Ponsot, la profitabilité devrait être atteinte « courant 2008 » et « avec 800.000 abonnés » qui paieront donc chacun 3 euros par mois pour accéder au service. Le service vise 500.000 abonnés d'ici la fin de l'année.

Zaoza devrait être disponible dès le 20 février. Les 116.000 « VIP», abonnés de la première heure à 'magiczaoza', un portail test, bénéficieront en priorité des services du nouveau portail. Pour eux, le service sera gratuit jusqu'au 31 mars. L'ouverture au grand public est programmée pour le mois d'avril.

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