Bruxelles n'aidera pas les télécoms
Malgré l'appel de Jacques Chirac qui souhaitait que l'Europe prenne des mesures pour sauver un secteur en pleine déconfiture, rien ne sera fait. Dans un texte rendu public, la Commission prévient qu'aucune nouvelle mesure d'aide ne sera lancée. Ce qui a au moins le mérite d'être clair.
Concernant le haut débit, Bruxelles demande aux gouvernements de mettre en place une stratégie globale d'ici à la fin 2003 puis de doter toutes les administrations d'accès haut débit d'ici à la fin 2005. Aux Etats de se débrouiller pour appliquer le plan 'eEurope' 2005 prévient Bruxelles. Le douloureux dossier de l'UMTS ne sera pas non plus facilité par la Commission. Les opérateur supplient pour plus de souplesse, plus de délais afin de mettre en place cette norme coûteuse. Mais pour Bruxelles, rien à faire. Autoriser le partage des réseaux « soulève des problèmes de concurrence ». UMTS: pas d'assouplissement Quant à l'éventualité d'un assouplissement du calendrier, elle n'est pas au programme. Un tel assouplissement présenterait « le risque d'aggraver les difficultés des fournisseurs. Or les entreprises européennes ne pourront maintenir leur avancée sur le marché des mobiles que si l'investissement dans l'UMTS se maintient ». Néanmoins, la Commission indique que des clarifications sur le partage des réseaux et une « approche cohérente » sur le calendrier seront apportées à la fin de l'année. Comprenne qui pourra. Enfin, concernant les investissements en recherche et développement, Bruxelles constate que leur réduction « est particulièrement préoccupante car elle compromet à long terme la position concurrentielle de l'Europe ». Pour autant, la Commission ne prévoit pas d'aides supplémentaires. Elle fait savoir que 3,6 milliards d'euros ont déjà octroyés au secteur au titre du 6ème programme cadre.
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