Comment les entreprises financent leur transformation numérique
Adopter une approche numérique du changement est une réalité pour 42% des PDG (CEO) interrogés par le Gartner. Pour financer cette transformation, différentes options peuvent être activées par les directions d'entreprise. L'autofinancement arrive en tête.
L'autofinancement est ainsi privilégié par 51% des directeurs généraux interrogés. Pour Gartner, ce mode est plus adapté aux projets numériques « à court terme ». Une campagne marketing, par exemple. Et ce, pour générer des revenus rapidement.
Parallèlement à l'autofinancement, les dirigeants peuvent également opter pour les budgets existants (utilisés par 46% des répondants) et les réserves (30%).
L'augmentation de budgets « pertinents » arrive ensuite. Elle se fait en contrepartie d'une réduction d'autres budgets moins prioritaires (25%) ou d'une réduction des profits (13%). Cette option est plus adaptée au financement d'innovations « de rupture », selon Gartner.
Par ailleurs, les dirigeants d'entreprise se tournent également vers les investisseurs externes, à travers les émissions obligataires ou le capital-investissement (12%).
Investir « maintenant »
Suivent : les capitaux d'emprunt (11%) et les éléments hors bilan (11%). Pour Gartner, placer tout ou partie d'un nouveau produit, service ou d'une activité numérique, dans une société distincte est risqué, mais utile. Par exemple, pour développer un écosystème numérique (regroupant start-ups, grands groupes, chercheurs, capital-risqueurs.).
Les désinvestissements (10%) et la cession d'actifs (8%) arrivent ensuite. Maniés avec précaution, ces modes permettent aussi de financer des innovations de rupture.
Lors de l'édition australienne du Gartner Symposium/ITxpo 2017, Andy Rowsell-Jones, vice-président de la société d'études, a recommandé aux entreprises de prendre la mesure des enjeux, déterminer leurs besoins et investir « maintenant ». « Dans deux ans, a expliqué l'analyste, la hausse du coût du capital pourrait rendre l'investissement stratégique plus coûteux et le rattrapage numérique plus difficile. »
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