Conseil national du numérique : la feuille de route de Salwa Toko
Plusieurs mois de turbulences ont précédé la nomination par arrêté du 29 mai 2018 des 30 nouveaux membres du collège du Conseil national du numérique (CNNum). Depuis, l'instance consultative semblait en sommeil. Le 4 juillet, finalement, le Conseil a livré sa première feuille de route sous la présidence de Salwa Toko, fondatrice de Becomtech, et la vice-présidence de Gilles Babinet, multi-entrepreneur.
Salwa Toko a donc annoncé lors d'une plénière les premiers axes de travail de l'organisation. Le Conseil national du numérique va d'abord préparer (recommandations) et contribuer aux « États généraux des nouvelles régulations numériques ». Ceux-ci ont été annoncés fin mai par Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État au Numérique.
Les membres du CNNum travailleront également « sur une dizaine de sujets au cours des deux prochaines années. Parmi lesquels : la transition écologique, la mixité, l'inclusion, l'éducation, la ruralité ou encore la transformation numérique de l'action publique », a déclaré la présidente du CNNUm, citée dans un communiqué.
L'organisation jouera aussi pleinement « son rôle d'interface entre les pouvoirs publics et les écosystèmes numériques. Et plus largement tous les citoyens intéressés par le numérique, à travers le prochain lancement d'un forum du numérique », a-t-elle ajouté.
Reste à savoir quelle sera la marge de manoeuvre effective de l'instance.
Indépendance contrariée
En décembre dernier, à peine nommée présidente du CNNum, Marie Ekeland a démissionné sur fond de tensions autour des nominations/évictions de Rokhaya Diallo et Axiom. Les membres du collège d'alors ont aussi, dans leur majorité, démissionné.
Marie Ekeland déplorait alors que « la forme actuelle de nomination et de fonctionnement du CNNum porte à confusion » et ne puisse « pas garantir son indépendance ».
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