Campus Cyber : Joffrey Célestin-Urbain est élu Président

Son nom ne figurait pas sur la liste d'une dizaine de personnalités qui circulaient dans l'écosystème cyber comme candidat à la succession de Michel Van Den Berghe. C'est pourtant Joffrey Célestin-Urbain qui a été élu Président du Campus Cyber par le conseil d'administration.

Avant de prendre ses fonctions, il devra obtenir l'avis favorable de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Actuel chef du service de l'information stratégique et de la sécurité au ministère de l'Économie et des Finances, il va effectivement quitter le service public pour diriger une société privée (avec le statut de Société par Actions Simplifiée) fut-elle majoritairement contrôlée par l'État.

Âgé de 43 ans, énarque de la promotion Simone Veil, Joffrey Célestin-Urbain a réalisé toute sa carrière dans la haute fonction publique, principalement au Ministère des finances. Il a été nommé, en octobre 2018, chef du service de l'information stratégique et de la sécurité (SISSE) dont la mission est de « détecter, caractériser et traiter les menaces qui pèsent sur l'économie nationale. » sous l'autorité de la Direction générale des Entreprises (DGE) à Bercy.

Dépasser la fonction de " lieu totem"

« Je suis honoré de prendre la présidence du Campus Cyber à un moment clé de son évolution. Notre mission est claire : Faire du campus plus qu'un lieu totem, un créateur de valeurs augmentées » déclare Joffrey Célestin-Urbain dans le communiqué de sa nomination.

Quelle sera sa feuille de route ? Le nouveau Président souligne « l'importance de faire évoluer le Campus Cyber en une plate-forme dynamique et vivante afin de construire un écosystème plus résilient. » Cette évolution de la mission était aussi une volonté de son prédécesseur.

Car plus de quatre ans après son lancement, la question du rôle du Campus Cyber se pose au-delà de la réussite du projet immobilier et évènementiel ? Dans une interview à Challenges en juin 2024, Michel Van Den Berghe regrettait la situation : « Il nous manque maintenant une raison d'être. Il faudrait que l'État nous fixe une mission claire. Nous ne pouvons rien vendre en direct. Nous avons un maillage de proximité dans toute la France. L'État pourrait mettre ce maillage à profit et nous demander de trouver des solutions adaptées aux PME et TPE. »

Autre piste de réflexion ouverte : acquérir une dimension européenne au moment où NIS 2 est transposée dans les pays de l'Union.

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