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Coronavirus : 8 opérateurs européens vont partager les données de géolocalisation

L'utilisation des données de géolocalisation des téléphones mobiles pour lutter contre la pandémie de coronavirus fait son chemin. Huit européens vont les communiquer à la Commission européenne.

Publié par Philippe Leroy le | Mis à jour le
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Coronavirus : 8 opérateurs européens vont partager les données de géolocalisation

Huit opérateurs européens, membres de la GSM Association, ont accepté de partager les données de géolocalisation de leurs abonnés mobiles avec la Commission européenne pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Il s'agit de Orange, Vodafone, Deutsche Telekom, Telefonica, Telecom Italia, Telenor, Telia et A1 Telekom Austria.

Selon Reuters, un responsable européen a affirmé que  » la Commission agrégera ces données de géolocalisation afin de coordonner des mesures pour endiguer la propagation du virus. Les données seront détruites une fois la crise sanitaire surmontée, »

Dans un courrier adressé à la Commission, Wojciech Wiewiorowsk - le contrôleur européen de la protection des données (EDPS)-  a indiqué que "La Commission devra clairement définir l'ensemble de données qu'elle souhaite obtenir et assurer la transparence vis-à-vis du public, afin d'éviter tout malentendu". Et de conseiller de limiter  l'accès aux  données  » à des experts autorisés en épidémiologie spatiale, en protection des données et en données scientifiques".

Des mesures qui doivent être temporaires insiste l'EDPS

Selon l'EDPS, le projet serait compatible avec les lois sur le respect de la vie à condition de respecter ces consignes. "Je veux insister sur le fait qu'une telle solution doit être considérée comme extraordinaire", a-t-il dit.

Cette utilisation des données de géolocalisation a été déployée en Corée du Sud, en Russie ou encore en Israël. En France, le comité de chercheurs et de médecins chargé de conseiller l'exécutif  devra se prononcer sur cette pratique.

Les sénateurs LR, Patrick Chaize et Bruno Retailleau, avaient déposé un amendement  au projet de loi d'urgence sanitaire adopté par le gouvernement le 23 mars « pour  faciliter les procédures imposées aux opérateurs dans la collecte et le traitement des données de santé et de localisation. » Il avait été retiré.

Pays le plus touché par la pandémie, l'Italie a déjà franchi le pas. Larégion de Lombardie utilise les données pour voir combien de personnes observent un verrouillage strict.

 

 

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