Cyber-guerre : le mauvais message des Etats-Unis à la Chine
La Chine hausse le ton après les mesures de protections adoptées par le Sénat américain contre les fabricants IT chinois (lire « Les États-Unis restreignent les achats IT chinois des administrations »). Rappelons que les départements américains de la Justice et du Commerce, la NASA, et la NSF (National Science Foundation) se sont vues imposée une clause de restriction qui touche à l'acquisition de produits technologiques en provenance de Chine.
Les autorités chinoises n'apprécient pas de voir une de leurs organisations accusée de cyber-espionnage et de cyber-attaques, malgré que plusieurs études ont démontré que ces attaques proviennent de l'Unité 61398 de l'Armée Populaire de Libération basée à Shanghai.
La riposte chinoise
La clause visant tout particulièrement les fabricants d'équipements IT Huawei et ZTE, les autorités chinoises ont indiqué en réaction que la décision américaine pourrait avoir des conséquences importantes.
« Cela va directement impacter les partenariats entre le entreprises chinoises et américaines, a indiqué un porte-parle du Ministère du Commerce chinois. Cet abus de soi-disant mesures de sécurité nationale est injuste pour les entreprises chinoises, et s'étend à la pratique discriminatoire de la présomption de culpabilité. Cela endommage gravement la confiance mutuelle entre les Etats-Unis et la Chine. »
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Le pourrissement de la situation
La situation ne cesse de s'envenimer entre les deux géants. La Chine a toujours nié les accusations des Etats-Unis, qu'elle déclare sans fondement. L'attitude chinoise n'est pas nouvelle, même lorsque tout tend à démontrer que certaines cyber-attaques proviennent d'organisations chinoises ayant une existence officielle. En revanche, la Chine a déjà riposté en accusant les Etats-Unis d'être à l'origine d'attaques ciblant les sites militaires chinois. Ce qui n'est pas non plus une surprise.
Difficile de faire la part du vrai et du faux dans ces accusations. D'un côté, la trace de certaines cyber-attaques remontent clairement vers des services chinois. De l'autre côté, les Etats-Unis ont reconnu être à l'origine de certaines attaques, comme celles qui visent les équipements nucléaires iraniens. De même, le département américain de la Défense et la NSA ont reconnu devant le Sénat américain disposer d'équipes opérationnelles de cyberwarriors (lire « L'Amérique entraine ses cyberwarriors »). Une seule chose est certaine, une cyber-guerre se déroule sur la toile.
De telles dérives ont de quoi nous inquiéter. Et il n'est pas certains que l'agenda retenu par les autorités américaines soit des plus opportuns, au moment où les rapports entre les deux Corée s'enveniment. La Chine et les Etat-Unis étant positionnés derrière l'un ou l'autre des belligérants !
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