Dans le secteur IT, les cessions-acquisitions reculent en France
Guerre en Ukraine, inflation record...2023 aura marqué par des évènements peu propices à la bonne marche de l'économie. Pourtant, dans ce contexte défavorable, le cabinet In Extenso Finance livre une analyse positive de la situation des cessions-acquisitions ( M&A) en France.
« Malgré un recul fort des opérations de M&A en France depuis le début de l'année 2023 (environ -40%), le secteur de l'T incluant les éditeurs de logiciels et les ESN résiste plutôt bien en nombre de transactions réalisées.» explique-t-il.
Dans le détail, la baisse se situe dans une fourchette de 20 à 25 % avec un fort impact sur les moyennes ( Mid Cap) et grandes ( Large Cap) entreprises tandis que le segment des petites entreprises ( Small Cap) serait plus préservé.
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Les cessions-acquisitions ( M&A) ont baissé de 20 %
« Sur les 9 premiers mois de l'année 2023, on enregistre 439 deals (en incluant les levées de fonds) dans le secteur de l'IT, contre 547 pour la même période en 2022 soit un recul de 20% » relève In Extenso Finance.
Plusieurs tendances expliquent ce phénomène selon Christophe Del Toso, Directeur associé du cabinet.
Composé principalement de PME, le secteur de l'IT, est très morcelé favorisant les regroupements et les fusions, notamment pour répondre aux besoins des clients internationaux. De plus, bon nombre de ces PME, qui ont un fort potentiel de croissance, affichent un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions €, ce qui les rend attractives pour les investisseurs.
Des valorisations qui reviennent à leurs fondamentaux
Les éditeurs de logiciels SaaS dans le B2B continuent d'attirer fortement les investisseurs grâce à leur modèle économique qui permet la prévisibilité des revenus et une capacité à modifier la politique tarifaire.
Par ailleurs, la difficulté à recruter pousse le secteur à adopter des stratégies de « build-up », soit le fait de procéder à des acquisitions dans le but d'acquérir des collaborateurs compétents ou de se développer en s'adossant à des entreprises plus grandes disposant de capacités d'investissement bien supérieures.
Enfin, la baisse de valorisation des entreprises du secteur, après deux années de « bulle », contribue à la dynamique de cessions-acquisitions.
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