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Désabonnements massifs chez France Télécom suite à la vague de suicides

Selon le magazine Capital, la vague de suicides qui frappe France Télécom provoquerait des résiliations massives de clients pour des raisons « éthiques ».

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Désabonnements massifs chez France Télécom suite à la vague de suicides

Si la ministre de l'Economie Christine Lagarde renouvelle sa confiance à Didier Lombard, ce n'est pas le cas d'une certaine partie des clients de France Télécom. L'opérateur subirait depuis quelques semaines des désabonnements massifs, selon Capital. Le magazine a obtenu un enregistrement sonore d'une réunion organisée par la direction auprès des 400 plus haut cadres du groupe en réaction au 23e suicide

Si le document ne révèle pas le nombre de résiliations concernées, il semble que ces dernières s'accélèrent suite à la vague de suicides qui sévit chez l'opérateur (24 depuis janvier 2008). Selon une responsable de région, le nombre de désabonnement a pratiquement doublé en une semaine « pour des raisons éthiques ».

Le reste de la réunion portera sur les mesures à mettre en oeuvre pour répondre à une clientèle agressive face à laquelle sont démunis la plupart des conseillers. Selon le document sonore, certains d'entre eux s'entendent ainsi dire des réflexions du genre : « Je ne vous en demande pas plus parce que sinon, vous allez vous suicider. » Une situation à laquelle Louis-Pierre Wenes, le numéro 2 du groupe, propose de réagir en rappelant « qu'il n'y a pas d'augmentation véritable du nombre de suicides chez France Télécom, et que nous avons depuis plusieurs mois pris des mesures (.) pour faire face à ces drames. »

Mesures qui peinent à porter leur fruit (depuis la réunion, un 24e employé de l'opérateur s'est donné la mort). Pour Louis-Pierre Wenes, il ne « faut pas culpabiliser ». Mais il n'en reste pas moins prioritaire de mettre fin à « cette espèce de spirale infernale dans laquelle on est parti et qui, pour des raisons difficiles à comprendre, incite un certain nombre de nos collègues à nous quitter », avance pour sa part le PDG Didier Lombard. Organiser des réunions où chacun puisse « vider ce qu'il a en lui comme émotion » est l'une des mesures immédiates proposée par Didier Lombard. De son côté, le directeur des ressources humaines, Olivier Barberot, incite les médecins du travail de l'entreprise à essayer d'identifier les cas les plus fragiles.

Depuis, Didier Lombard a annoncé l'interruption, temporaire, du principe de mobilité obligatoire systématique chez les cadres. Mesures insuffisantes selon les syndicats qui réclament par ailleurs la démission de Louis-Pierre Wenes jugé responsable de la situation. Hier, les syndicat avaient appelé à une journée de débrayage à l'heure où se déroulaient les obsèques de l'employé qui a mis fin à ses jour lundi dernier.

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