Digital Europe : quels financements pour commencer ?
La première phase du plan Digital Europe (2021-2022) se divise en quatre programmes de travail. Comment se présentent-ils ?
La cybersécurité d'abord ? Bruxelles lui a en tout cas dédié un programme de travail dans le cadre de l'initiative Digital Europe.
Cette dernière bénéficie d'une enveloppe de 7,5 milliards d'euros sur 7 ans (2021-2027). Il est prévu des les allouer comme suit :
- 2,2 Mds ? pour le calcul haute performance (avec, en particulier, l'objectif exascale pour 2022/2023)
- 2,1 Mds ? pour l'IA
- 1,7 Md ? pour la cybersécurité (en lien, notamment, avec les infrastructures de communication quantique)
- 1,1 Md ? pour développer le numérique dans l'économie et la société
- 580 M ? pour développer les compétences « avancées »
La première phase de Digital Europe devrait consommer environ 2 milliards d'euros. En tout cas telle que la Commission européenne l'a entérinée, cette semaine. Elle se divisera en quatre programmes de travail pour la période 2021-2022. L'un dédié à la cybersécurité, donc. Un autre au HPC. Un troisième aux pôles d'innovation. Et le quatrième. au reste.
Ce « reste » sera financé à hauteur de 1,383 milliard d'euros. Les principaux postes d'investissement sont les suivants :
- Data spaces et cloud-to-edge : 410 M ?
- Développement des services publics numériques : 186,15 M ?
- Infrastructure de communication quantique : 170 M ?
- Développement de compétences « avancées » : 166 M ?
- Programme « Destination Earth » et autres actions relatives au Green Deal : 155 M ?
- IA : 139 M ?
Digital Europe : à fonds les data spaces ?
La blockchain a droit à 38 millions d'euros de budget. Soit aussi que l'investissement dans les « technologies stratégiques ». La Commission européenne ne gèrera pas directement ce dernier volet, confié à la Banque européenne d'investissement. Gestion indirecte également pour Destination Earth. Avec, à la baguette, l'Agence spatiale européenne (ESA), le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF) et l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (EUMETSAT).
La plupart des actions 2021-2022 font déjà l'objet d'autres leviers de financement, y compris avec une part privée. Il existe par exemple des synergies avec le plan de relance, que les États membres pilotent. Aussi bien sur les pôles d'innovation IA que les services edge-to-cloud et l'infrastructure des data spaces.
Le programme de travail spécifique à la cybersécurité bénéficie d'un financement global de 269 M ? jusqu'à fin 2022. Celui consacré aux pôles d'innovation a 329 M ?. jusqu'à fin 2023.
Le quantique bien mieux doté que la blockchain
Concernant le programme principal, il se répartit ainsi :
- 188 M ? sous gestion indirecte (108 millions en 2021 ; 80 en 2022)
- 350,78 M ? en marchés publics (158 millions, puis 193)
- 834,5 M ? de subventions (415,5 millions, puis 419)
L'allocation des subventions se fera à travers trois appels à projets. Le premier devrait démarrer d'ici à fin novembre. Il accordera l'essentiel de l'enveloppe « communications quantiques » (154 M ?). Et comportera un volet cloud-to-edge à 99 M ?. Les data spaces auront droit à 43 M ?. Secteurs concernés : green deal, smart communities, mobilité, agriculture, santé (génomique), industrie, compétences numériques et tourisme.
Le deuxième appel à projets englobera les data spaces sécurité, santé (cancérologie) et héritage culturel (phase de déploiement), pour un montant de 50 M ?. L'IA aura droit à 28 M ?, avec un focus open data. Sur la blockchain, la standardisation consommera 16 M ?. Au niveau des services publics, l'effort se portera sur l'implémentation de l'identité numérique européenne.
Avec le troisième appel à projets (170 M ?), on devrait commencer à parler de pilotes à grande échelle pour l'edge-to-cloud. Et, pour les data spaces, de déploiement sur les thématiques mobilités, médias, industrie et smart communities.
Photo d'illustration © Eisenhans - Adobe Stock
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