Ericsson : chiffre d'affaires en hausse, résultats en baisse
À hauteur de 1,2 milliard de couronnes suédoises (139 millions d'euros environ) contre 8,8 milliards il y a un an, le bénéfice d'Ericsson a drastiquement chuté (de 86%) au premier trimestre 2013. Mais ce phénomène, rappelle l'équipementier suédois, est dû au gain exceptionnel de 7,7 milliards qui avait suivi son désinvestissent de la coentreprise Sony-Ericsson intégralement retournée dans le giron du groupe japonais.
D'ailleurs, et malgré un recul de la marge brute de 32% contre 33,3% à l'exercice précédent, le chiffre d'affaires est, lui, en légère hausse de 2% à 52 milliards de couronnes. Il a été porté par les bonnes ventes du groupe. « Les ventes à périmètre comparable et après ajustements liés au change ont crû de 7% », a commenté Hans Vestberg, président et CEO d'Ericsson.
Les résultats sont portés par les activités réseaux et services de déploiement, et la réduction des dépenses opérationnelles. Ainsi que par des projets majeurs. Notamment en Amérique du Nord qui conserve son statut de région la plus importante pour l'entreprise. Déploiement de la 4G oblige, son activité y a crû de 23% malgré la baisse des projets CDMA (3G).
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Confiant pour l'avenir.
L'activité en Asie du Nord-Est est plus contrastée?: baisse des ventes en Corée du Sud avec l'absence de déploiements 3G très présents en 2012. Tout comme le déclin du GSM en Chine qui, avec la Russie, a débuté le processus de sélection des équipementiers pour la 4G.
L'offre de services managés a néanmoins connu une belle croissance avec 21 nouveaux contrats signés au cours du trimestre. Et la demande reste forte pour les solutions OSS (Operations Support System) BSS (Business Support System), indique Ericsson. Tout comme l'attractivité des routeurs SSR avec 12 nouveaux contrats signés sur la période.
Hans Vestberg est confiant pour la suite. La poursuite du développement d'Ericsson s'appuiera sur les solutions propres à la mise en ouvre de la société en réseau?: haut débit mobile, gestion granulaire des systèmes réseau et client (OSS BSS), SDN (Software Defined Network), cloud et M2M (Internet des objets) principalement. Sans oublier la partie média récemment renforcée avec l'acquisition de Mediaroom de Microsoft.
. malgré les incertitudes économiques
« Avec la visibilité actuelle sur la demande clients et le développement économique global, nous continuons de penser que le mix d'activités va progressivement s'orienter vers plus de projets de capacité au cours du second semestre 2013 », indique le dirigeant.
Il n'en reste pas moins conscient des incertitudes macro-économiques et politiques dans certaines régions. Mais « les fondamentaux de l'industrie restent attractifs sur le long terme et nous sommes bien positionnés pour continuer d'accompagner nos clients sur un marché des technologies de l'information et de la communication en transformation », a conclu Hans Vestberg.
Il ne devra néanmoins pas oublier la concurrence, notamment celle du Chinois Huawei, qui se montre très ambitieux.
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