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Euro 2016 : mauvaise passe entre Orange et Free

Free aurait décidé de se retirer du cofinancement de la couverture mobile du stade de Bordeaux à l'occasion de l'Euro 2016.

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Euro 2016 : mauvaise passe entre Orange et Free

Sur le papier, l'affaire était réglée. Les opérateurs s'étaient accordés pour renforcer l'infrastructure des 10 stades de l'Euro 2016 qui s'ouvrira le 10 juin prochain afin d'offrir à chacun de leurs abonnés un service voix et donnée digne de ce nom. Jusqu'à présent, la concentration de dizaines de milliers d'utilisateurs couverts par une poignée d'antennes situées à proximité des stades dégradait inévitablement la qualité des services de communication. Pour y palier, les opérateurs avaient donc décidé de profiter de l'événement sportif pour déployer entre 10 et 25 antennes au sein même des arènes sportives. Une infrastructure mutualisée entre Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR qui doit multiplier par 15 la capacité des services data (entre 10 et 200 Mbit/s) et gommer tous les problèmes de voix/sms que rencontraient alors les supporters. Un effort de plusieurs millions d'euros, soulignait récemment Bouygues Telecom.

Oui mais voilà, les reportages à coup de tweet et la diffusion en directe via Periscope ou le partage de photos sur Instagram (ou autre services en ligne) risquent de ne pas être accessible pour tout le monde. Car les déploiements des antennes ne se passent pas aussi bien qu'ils auraient dû. Free aurait ainsi décidé de faire machine arrière, rapporte Le Figaro.fr qui tient ses information d'un proche du dossier. La filiale d'Iliad aurait décidé d'arrêter son financement des infrastructures pour le stade de Bordeaux et demanderait aujourd'hui à Orange de rembourser les sommes versées.

Un loyer trop cher pour Free

L'opérateur historique n'est pas directement la cause de ce retournement. Le problème viendrait des propriétaires des stades, ou concessionnaires, qui facturent l'accès aux infrastructures du stade aux opérateurs pour qu'ils installent leurs antennes et autres routeurs. Et, dans le cas de Bordeaux, l'exploitant du très angulaire Matmut-Atlantique a profité de l'Euro 2016 pour multiplier par douze le prix du loyer. Augmentation acceptée par Orange, Bouygues Telecom et SFR mais pas par Free qui se retire donc de ce stade.

Le risque pour Orange (qui déploie l'infrastructure dans 6 stades alors que Bouygues et SFR se partagent les 4 autres) est que Free se rétracte également des autres villes hôtes de la compétition footballistique en laissant une ardoise salée sur les bras de son concurrent et néanmoins partenaire de réseau. D'autant que l'entreprise de Xavier Niel cherchera probablement à s'appuyer sur le réseau d'Orange pour proposer ses services mobiles dans les stades dans le cadre de l'accord d'itinérance signé avec l'opérateur historique. Sauf que rien n'oblige ce dernier à assurer cette itinérance sur les nouveaux sites déployés. Au risque de priver d'autant les clients de Free à partager leurs émotions depuis leurs smartphones. Souhaitons aux freenautes futurs spectateurs des rencontres de l'Euro 2016 qu'un accord soit trouvé d'ici le 10 juin entre les deux acteurs.

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crédit photo © JPKPro designer - shutterstock

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