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Europe: Microsoft fixé sur son sort mercredi

Le Tribunal de première instance de la Cour Européenne de Justice tranchera la question de l'éventuelle suspension des remèdes imposés à Microsoft par Bruxelles lors de sa condamnation pour abus de position dominante

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Europe: Microsoft fixé sur son sort mercredi

Comme prévu, c'est avant la fin de l'année que la justice européenne dira si oui ou non, elle suspend les sanctions infligées à Microsoft en mars dernier lors de sa condamnation pour abus de position dominante. Le Tribunal de première instance de la Cour Européenne de Justice tranchera la question

« mercredi 22 décembre 2004 au cours de la journée », selon un bref communiqué du service de presse de la Cour. En mars dernier, l'exécutif européen avait infligé une amende record de 497 millions d'euros au géant américain pour ses pratiques jugées anticoncurrentielles, une sanction financière dont il s'est déjà acquitté. Surtout, Bruxelles l'avait obligé à commercialiser Windows en Europe sans le logiciel de lecture de fichiers audio et video 'Media Player' afin de favoriser l'émergence de produits concurrents comme Quick Time d'Apple et RealPlayer de Real Networks. Microsoft avait été également contraint à divulguer des informations jugées nécessaires au dialogue de son système d'exploitation vedette avec les serveurs de groupe de travail concurrents. Des mesures jugées inacceptables par la firme qui estimaient qu'elles entraveraient durablement son pouvoir d'innovation. L'éditeur avait alors formé un appel afin de suspendre ces « remèdes » le temps que la justice européenne juge « sur le fond » cette affaire. Le Tribunal de première instance de la Cour Européenne de Justice doit donc dire si ces mesures seront gelées pendant la préparation du procès sur le fond. Une préparation et un procès qui pourraient prendre plusieurs longues années. Pour autant, de nombreux experts soulignent qu'il est extrêmement rare que le Tribunal de première instance revienne sur les décisions de Bruxelles. Microsoft doit donc se préparer à de coûteuses modifications technologiques dans ses produits. Pour faire monter la pression, le premier éditeur mondial de logiciel avait prévenu qu'une version expurgée de Windows pénaliserait fortement les utilisateurs européens. Une condamnation qui arrive un peu tard

Que Microsoft soit condamné pour abus de position dominante, personne ne le conteste. Mais les sanctions autour du Windows Media Player arrivent un peu tard, voire très en reatrd. L'intégration automatique et systématique d'applications maison dans Windows fait partie depuis toujours de la stratégie de la firme. Une stratégie qui est jugée néfaste pour la concurrence: ainsi l'intégration d'Internet Explorer à la fin des années 90 a bel et bien fait couler le navigateur alternatif Netscapte Navigator. Mais depuis, l'internet haut débit a fait son entrée fracassante. Et ce qui était valable hier ne l'est plus aujourd'hui. Les utilisateurs ont désormais toute la latitude pour télécharger des applications concurrentes et gratuites. Et c'est la cas pour les logiciels multimédias. Avec le haut débit, Windows Media Player a un pouvoir de domination plus faible. L'explosion des navigateurs alternatifs (Firefox.) téléchargés par des millions d'internautes prouve le phénomène. Si ces sanctions auraient pu changer la donne il y a quelques années, rien ne ditqu'elles favoriseront la concurrence aujourd'hui.

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