G. Cohen, Information Builders: comment astiquer la B.I. à... l'Ajax
Comment expliquez-vous la complémentarité d'une solution d'intégration comme Iway et d'une plate-forme décisionnelle dans les applications d'entreprise ? Nous sommes présents sur deux segments du marché : l'intégration [avec Iway] et la 'Business intelligence' [Focus, WebFocus, etc.]. Les processus métiers de l'entreprise nécessitent souvent de multiples interventions humaines, dont on doit tenir compte dans le développement d'applications. En combinant intégration et décisionnel, il devient possible d'automatiser certains points de passage, et de limiter ces interventions humaines. De plus, la BI peut fournir des informations d'aide à la décision au décideur. Il convient de se rappeler que l'humain fait partie du système d'information métier. D'ailleurs, des spécifications existent déjà pour standardiser les échanges entre processus quels que soient les plates-formes et l'environnement, comme BPEL que nous avons intégré à nos solutions. [Business Process Execution Langage, une spécification créée par Microsoft, IBM et BEA Systems et définissant un langage basé sur XML pour gérer l'interaction entre processus métiers utilisant des services Web] Proposant une solution décisionnelle de bout en bout, couvrant l'intégralité des fonctions avec Iway et WebFocus, il devient inutile de signer des partenariats ? C'est vrai, nous pourrions raisonner ainsi. En effet, nous disposons de multiples adaptateurs ouvrant l'accès à des dizaines d'applications et de bases de données du marché. Toutefois, des accords avec Microsoft pour Biztalk, avec BEA pour Weblogic ou SAP pour Netweaver ?entre autres- nous permettent d'établir des liens avec ces solutions ou de fonctionner à l'intérieur de ces environnements. Enfin, nous développons des adaptateurs utilisés par SAP, Oracle et bien d'autres. Nous sommes bien alors dans une ambiance de ?collab-petition? [coopétition]. Vos offres vendues sous forme de plate-forme peuvent-elles intéresser les PME/PMI ? Où en êtes-vous sur l'ASP ou le Saas [Software as a service] ? Nous avons défini deux modes de vente pour nos solutions : la licence utilisateur ou la licence illimitée facturée sous forme de licence serveur. Parmi nos clients, nous comptons 30 à 40 % de PME/PMI. Globalement, elles ont acquis nos logiciels autant en licences utilisateurs que par serveur. Pour l'ASP, nous proposons déjà ce type d'utilisation. En revanche, l'exercice devient plus délicat pour le Saas. En effet, cela revient souvent à héberger les données en externe, ou à en ouvrir l'accès. Or la Business Intelligence se base sur des données internes, stratégiques, et considérées comme critiques et sensibles. Sur l'orientation Web, en quoi votre offre Power Painter apporte-t-elle une valeur ajoutée supplémentaire ? Power Painter est le premier produit de Business intelligence utilisant la technologie Ajax [Asynchronous JavaScript And XML ou ?XML et Javascript asynchrones?, conjugaison de technologies Web HTML, XML, CSS?] pour composer des pages Web à destination de l'utilisateur final. Ce dernier retrouve alors directement dans son navigateur un environnement connu et intuitif de type Windows pour accéder aux applications décisionnelles. Bien entendu, ces pages marient multimédia et interactivité. Autre avantage majeur, ces pages peuvent contenir et combiner divers rapports, textes et images, fournissant une information beaucoup plus riche. Par ailleurs, d'autres logiciels peuvent être appelés et intervenir dans la composition de ces pages. N'êtes-vous pas en avance par rapport aux besoins de vos utilisateurs ? Pour notre développement nous avons racheté plusieurs entreprises technologiques, afin de proposer à nos clients les technologies les plus intéressantes parmi le foisonnement actuel. Ainsi, le Web 2.0 est réellement une révolution qui apporte une valeur ajoutée et augmente la productivité. Nous tentons toujours de répondre au plus tôt à ces demandes de nos utilisateurs. C'est pourquoi nous avons intégré les Web Service depuis deux ans, et Ajax dès à présent. Les éditeurs indépendants se doivent de rester des précurseurs pour survivre dans cet environnement de sociétés fortement capitalisées.
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