Google bascule son projet Loon en phase industrielle
Le 15 mars 2013, Google lançait son premier ballon équipé d'un système de communications sans fil. Le projet Loon visant à apporter Internet dans les zones les plus reculées du globe était né. Depuis, ce programme expérimental issu du de Google X, le laboratoire de Mountain View, a fait du chemin. Les équipes ont pu valider la pertinence de cette stratégie pour construire un réseau de communication dans le ciel. Les aspects techniques réglés et après des millions de kilomètres de test, le géant californien entend maintenant atteindre un fonctionnement quasi industriel.
Google s'est donc doté d'une unité de fabrication des ballons, d'un système de suivi de leurs déplacements entre 18 et 20 km d'altitude, et des équipes chargées de les lancer et les récupérer. « Chaque partie du processus doit devenir plus importante, évoluer vers plus d'efficacité », commente Mike Cassidy, le responsable du projet Loon, dans cette vidéo postée le 20 avril. Résultat, là où il fallait trois ou quatre jour, l'assemblage d'un ballon s'effectue aujourd'hui en quelques heures. Et quand les équipes lançaient un ballon par jour, elles sont aujourd'hui en mesure d'en faire décoller une douzaine dans le même temps. De quoi pouvoir déployer des milliers de ballons rapidement. Enfin, le pilotage combiné de ces véritables antennes mobiles volantes permet de choisir précisément les zones à couvrir.
Couvrir rapidement un territoire donnée
Google a également amélioré les capacités de ses montgolfières, notamment sur la question de l'autonomie alors que le froid stratosphérique tend à réduire la durée de vie capacité des batteries. Aujourd'hui, la durée de vie moyenne d'un ballon en activité s'élève à une centaine de jours. Une capacité suffisante pour assurer un service de communication efficace. Google a choisi d'accompagner ses ballons en LTE, une technologie data très haut débit communément commercialisée dans le monde et compatible avec les smartphones de dernières générations.
Au final, Loon apporte aux opérateurs un moyen de couvrir rapidement un territoire donné à raison d'une couverture d'une quarantaine de kilomètres de diamètre par ballon. C'est en tout cas l'appréciation de plusieurs opérateurs qui ont passé des accords avec Google pour adopter le système et partager leurs fréquences 4G?: Vodafone en Nouvelle Zélande, Tesla en Australie, Telefónica en Amérique latine pour l'heure. Google ne précise pas les conditions commerciales de son service. Mais il ajoute que ses ballons pourront également être déployés dans les régions tropicales et arctiques de la planète. Une possibilité qui intéresse les scientifiques du CNES. Au-delà de ces régions extrêmes, le projet Loon pourrait-il être exploité par les opérateurs français pour couvrir les zone blanches??
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