Google plaide pour un Yahoo indépendant
Dans la guerre ouverte entre Microsoft et Yahoo, Google apporte son grain de sel. Conscient qu'une fusion entre les deux firmes ne serait pas bon pour son business, le géant de Mountain View a décidé de choisir son camp et de soutenir un Yahoo indépendant. Quelle surprise !
Lors d'un sommet sur les médias aux Etats-Unis, Eric Schmidt, p-dg et fondateur de Google a été très clair : « Selon nous, il est évident qu'un Yahoo indépendant est une meilleure option. Cela permettra une meilleure concurrence dans le marché de la recherche et de la publicité sur Internet ».Diviser pour mieux régner, tel est le crédo de Google ! Rappelons que le groupe domine largement ces deux marchés stratégiques et juteux.
« Lors de la première offre de Microsoft, nous avons appelé Yahoo pour leur proposer un marché car nous pensons que la proposition de Microsoft auraient des conséquences anti-concurrentielles », ajoute le CEO.
En pars dernier, Schmidt déclarait déjà : « Une acquisition de Yahoo par Microsoft nous préoccupe ». « Nous espérons que tout mouvement en ce sens respectera le caractère ouvert d'internet, mais j'en doute », a-t-il ajouté en faisant allusion à l'histoire de Microsoft et aux « choses qu'il a faites dans le passé et qui ont été si dures pour tout le monde ». « Nous sommes préoccupés par des mesures que pourrait prendre Microsoft et qui pourraient être négatives pour internet », a renchéri Schmidt.
Ces déclarations interviennent alors que l'éventualité d'une nouvelle offre de Microsoft sur Yahoo devient de plus en plus probable.
Rappelons que Microsoft a apporté son soutient à l'offensive de Carl Icahn visant à renverser le conseil d'administration et à remettre la vente du portail sur les rails.
Selon Microsoft: « A l'issue de la consultation des actionnaires de Yahoo!, Microsoft serait intéressé par des discussions sur une transaction majeure avec le nouveau conseil d'administration ».
Ce dernier a évoqué la possibilité d'un« rachat de l'activité moteur de recherche avec de larges garanties financières, ou de manière alternative, d'un rachat du groupe dans sa totalité » dans le cas où Icahn parvienne à ses fins en obtenant des sièges au conseil et en écartant Jerry Yang accusé d'avoir fait capoter le rapprochement.
« Je pense que la déstabilisation provoquée par Microsoft est devenue de plus en plus intentionnelle »,a répondu Jerry Yang. « Je ne suis pas content de cela », a-t-il ajouté. « Croire M. Icahn et ses administrateurs est vraiment un mauvais choix ».
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