Google s'attaque à l'autonomie des batteries
En amont du lancement du Moto X, le premier smartphone Motorola Mobility conçu avec les équipes de Google en 2013, Eric Schmidt avait évoqué des innovations sur l'autonomie de l'appareil. Il s'agissait avant tout d'une personnalisation du firmware qui, combinée à un nouveau chipset, visait à améliorer la durée de vie de la batterie (Lire : Motorola X8 du Moto X : diviser pour moins consommer). Depuis, Google a revendu Motorola à Lenovo mais n'a visiblement pas cessé ses travaux sur l'autonomie des batteries.
Google X, le laboratoire de recherches du géant de Mountain View, travaillerait aujourd'hui sur pas moins d'une vingtaine de projets pour améliorer la durée de vie des appareils électroniques, rapporte le Wall Street Journal. Une information que le moteur de recherche n'a pas souhaité commenter au quotidien new-yorkais. Une équipe de quatre personnes, dirigées par le Dr Ramesh Bhardwaj, un expert en batterie débauché de chez Apple, y travaillerait depuis 2013 au moins.
Des batteries solides
Les travaux porteraient notamment sur le transfert des charges électriques en technologie lithium-ion à partir d'un support solide, et non plus liquide comme aujourd'hui. Ce qui permettrait de fabriquer des batteries plus fines et plus fiables selon la présentation qu'avait tenue Ramesh Bhardwaj lors d'une conférence en février dernier. Il y annonçait que cette nouvelle génération de chargeurs pouvait se plier et même être implantés dans le corps humain. Si les techniques sont au point, il reste néanmoins à vérifier qu'elles soient industrialisables à des coûts économiques acceptables.
Les innovations sur les batteries profiteraient évidemment aux smartphones en premier lieu. Mais, des automobiles aux lunettes connectées en passant par les drones, le projet Loon de relais Internet par les airs, ou encore les lentilles de contact pour diabétiques, Google déploie ses activités dans de nombreux domaines où l'autonomie énergétique s'inscrit comme stratégique pour le succès de ses produits. En maîtrisant les problématiques d'autonomie énergétique, l'entreprise serait alors en mesure de mieux contrôler son offre. Le manque d'autonomie des Google Glass est notamment à l'origine de l'arrêt du projet. Et, au delà des besoins propres à Google, une avancée majeure sur l'autonomie des batteries profiterait à de nombreux secteurs, à commencer par les objets connectés en tous genres.
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