Infrastructure 5G : l'investissement va doubler, malgré l'impact Covid-19
Selon la société d'études Gartner, les investissements mondiaux dans l'infrastructure 5G devraient doubler (+96%) pour atteindre les 8,1 milliards de dollars cette année 2020.
Le segment s'arrogerait ainsi 21,3% (contre 10,4% l'an dernier) de l'ensemble des dépenses infra sans fil des opérateurs et fournisseurs de services de communication (CSP). Le marché dans son ensemble est attendu en repli de 4,4% (à 38 Md$) par rapport à 2019.
« Bien que la croissance attendue des investissements 5G soit légèrement inférieure en 2020 (Grande Chine et Japon exceptés) en raison de la crise de Covid-19, les CSP font pivoter leurs dépenses nouvelles et discrétionnaires pour développer le réseau et la 5G en tant que plateforme », a déclaré Kosei Takiishi, directeur de recherche chez Gartner.
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Vers la 5G « autonome »
Aujourd'hui, « les fournisseurs de services de communication accordent la priorité aux projets 5G en réutilisant les actifs existants, dont les bandes passantes du spectre radioélectrique, les stations de base, le coeur de réseau et le réseau de transport. Et en faisant passer les dépenses LTE/4G en mode maintenance », a ajouté l'analyste.
Les CSP passeraient progressivement d'une 5G utilisant encore un coeur de réseau 4G à une 5G « standalone » ne nécessitant pas l'appui d'une infrastructure 4G.
« La concurrence croissante entre les fournisseurs de services de communication accélère le rythme d'adoption de la 5G. Le nouvel écosystème O-RAN (réseau d'accès radio ouvert) et vRAN (RAN virtualisé) pourrait perturber l'enfermement propriétaire (« vendor lock-in ») existant et pousser la conversion à la 5G à travers des produits 5G rentables et agiles (amélioration continue) », a expliqué la société d'études de marché.
Pour 2021, Gartner s'attend à un rebond modeste des investissements 5G. Les opérateurs et fournisseurs cherchant « à capitaliser sur les changements de comportement provoqués par la dépendance accrue des populations aux réseaux de communication. »
La France, sans opter pour le bannissement comme aux États-Unis et au Royaume-Uni, a limité sur son marché 5G la marge de manoeuvre de l'équipementier chinois Huawei.
(crédit photo : via Visualhunt / CC BY)
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