Investissements d'avenir : 600 millions d'euros au numérique
Le Premier ministre a présenté mardi 9 juillet le plan « Investir pour la France », soit l'extension sur 10 ans du programme des investissements d'avenir.
Au total 12 milliards d'euros viendront financer des projets d'ampleur. La moitié de l'enveloppe sera consacrée à « des investissements directs ou indirects pour la transition écologique », et l'économie numérique devra se contenter de 600 millions d'euros.
Une « révolution numérique » ?
« La révolution numérique n'exclura aucun territoire », a déclaré Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre a ajouté que les efforts mis en ouvre dans le secteur allaient être poursuivis, et ce dans la droite ligne de la feuille de route numérique gouvernementale dévoilée en début d'année.
Côté Green IT, l'heure est aux réseaux intelligents (Smarts Grids). Dans ce cadre, l'appel d'offres concernant la fabrication de compteurs communicants Linky doit bien être lancé durant l'été, en vue d'installer 3 millions de ces compteurs d'ici à 2016. (à lire : « Elie de Foucauld : Nous devons faire le deuil de Technicolor Angers et réindustrialiser »).
Jean-Marc Ayrault a aussi réitéré l'objectif d'un accès à très haut débit pour tous dans 10 ans, avec un premier palier en 2017 fixé à 50% de couverture du territoire. Hors investissements 2.0, ce plan fibre est estimé à 20 milliards d'euros (à lire : « Très haut débit : l'ambitieuse ambition numérique du gouvernement »).
Le calcul intensif (HPC) et le traitement de données à grande échelle (Big data) sont d'autres thématiques d'avenir pour le numérique, qui reste en retrait par rapport à d'autres industries mises en avant dans le nouveau programme.
Les investissements d'avenir dans le détail
À l'exclusion du numérique, la répartition de l'enveloppe est la suivante :
- 3,6 milliards d'euros seront consacrés à la recherche et aux universités ;
- 2,3 milliards d'euros bénéficieront à la transition énergétique;
- 1,7 milliard d'euros à l'innovation industrielle ;
- 1,5 milliard aux industries de défense ;
- 1,3 milliard d'euros à l'aéronautique ;
- 400 millions d'euros à la santé ;
- 550 millions à la jeunesse, la formation et la modernisation de l'État.
Ces investissements seront en partie financés par des cessions d'actifs de l'État. Et tous les projets sur appels d'offres du plan « auront des règles d'éco-conditionnalité », a fait savoir Matignon.
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