L'Administration se convertit aux outils de pilotage et de performance
Plus des 2/3 des administrations seront dotées d'outils de pilotage d'ici à 2008.
Le cabinet Markess International a mené, auprès de 50 décideurs, au cours de l'été 2006, une étude intitulée «Solutions décisionnelles, de pilotage et gestion de la performance dans l'administration française, 2006-2008».
Aujourd'hui, un peu plus de la moitié des administrations mettraient en place ou utiliseraient déjà une solution décisionnelle ou de pilotage.
La loi de la LOLF
« L'application de la LOLF, la loi organique relative aux lois de finances, au premier janvier 2006, est un puissant moteur », explique Nicolas Leboeuf, chargé de l'étude.
Les établissements publics sont tenus d'optimiser la gestion des ressources dans un contexte de restrictions budgétaires, de contrôle de la dépense et de réduction des effectifs.
C'est pourquoi les administrations centrales, soumises à la LOLF se sont le plus rapidement possible dotées d'outils de pilotage, ministère des Finances et de l'Education en tête. Ce dernier, par exemple, a constitué une cellule dédiée, qui a mis au point 300 indicateurs. Et leur nombre devrait s'accroître encore.
Vaucluse et BNF
Autres structures, les administrations sous tutelle, comme la BNF (Bibliothèque Nationale de France), sous tutelle du ministère de la culture, s'équipent. La BNF, par exemple, a mis en place des processus métier pour son activité de conservatoire, et des outils de gestion des ressources humaines.
« Au niveau local, la tendance est moins nette, car l'impact de la LOLF ne se fait pas sentir. Les projets naissent donc, par exemple, à l'initiative des conseils généraux, ou des conseils régionaux» poursuit Nicolas Leboeuf. Dans le Vaucluse, par exemple, le conseil général a mis en place un outil de pilotage dédié aux établissements pour l'enseignement.
140 millions d'euros
Résultat de cette course au pilotage? Les sommes directement consacrées à l'intégration et aux solutions de pilotage devraient augmenter l'an prochain. Cette année, les administrations publiques centrales et locales n'y ont consacré que 5% de leur budget informatique.
Ces investissements cumulés n'en représentent pas moins un marché d'environ 140 millions d'euros, qui devrait croître de plus de 10% par an, les deux prochaines années, d'après le cabinet d'études. Pour l'instant, les grands gagnants, côté éditeurs, s'appellent Business Objects, SAP, Cognos, SAS, Oracle/Peoplesoft. Et, côté sociétés de service : Capgemini, Logica CMG/Unilog, IBM Global Services, Bull, Sopra Group.
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