L'Internet des objets, une manne pour le secteur public ?
Transports, énergie, travail, santé. L'Internet des objets permettrait à la fois d'optimiser les services et de réduire les dépenses publiques. Pour le secteur public en France, l'Internet du tout connecté (Internet of Everything - IoE), comme le promeut Cisco, représenterait 131,5 milliards d'euros d'économies et de nouveaux revenus d'ici à 2022. Pour Paris et l'Île-de-France, ce potentiel est évalué à 32,7 milliards d'euros, d'après l'étude de l'équipementier réseau américain.
Une étude qui tombe à pic, à l'heure où la région parisienne doit gérer un pic de pollution majeur. Rappelons que la transports multimodaux, les applications mobiles, le télétravail ou encore les péages urbains figurent parmi les principales pistes étudiées par les grandes villes pour réduire la pollution automobile.
Mobilité urbaine et télétravail
Pour la France, le plus gros potentiel de l'IoE (personnes, processus, données et objets) résiderait dans la mobilité et la collaboration des agents du secteur public (58,4 milliards d'euros d'économies et bénéfices sur la période), le suivi des maladies chroniques (12,3 milliards d'euros) et la cybersécurité (10,6 milliards d'euros). Viennent ensuite : le télétravail (7,3 milliards d'euros) et l'éducation (6,1 milliards d'euros).
Pour Robert Vassoyan, directeur général de Cisco France, « l'IoE constitue un enjeu pour notre économie, y compris pour le secteur public... Au-delà de la qualité du service aux usagers, la performance d'une région, d'une ville est aujourd'hui prise en compte par les investisseurs étrangers ». L'attractivité et la compétitivité de la France dépendent aussi de la qualité de ses infrastructures.
L'équipementier, qui prêche pour sa paroisse, fait ici référence à la ville intelligente et connectée (smart city). À Nice, par exemple, où un projet de boulevard connecté et de plateforme urbaine mutiservices a vu le jour.
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