L'ONU appelle à conserver son PC pour protéger l'environnement
Les ordinateurs, ennemis de l'environnement: on le savait depuis longtemps. La masse de composants nécessaires à fabriquer des PC provoque des problèmes de déchets, de recyclage et donc de pollution.
La production d'un ordinateur de bureau de 24 kg (écran compris) nécessite au moins dix fois son poids en combustible fossile et produits chimiques. Par comparaison, la production d'une voiture ou d'un réfrigérateur ne nécessite qu'une à deux fois leur poids en ressources naturelle. Avec la course aux technologies, les utilisateurs changent de plus en plus rapidement de machines. Un cauchemar pour l'ONU (Organisation des Nations Unies) qui appelle les gouvernements à prendre des mesures favorisant le recyclage des anciens ordinateurs et la prolongation de leur durée de vie. « Chaque utilisateur d'ordinateur à un rôle à jouer. Les utilisateurs devraient se demander s'ils ont vraiment besoin d'acheter un nouvel ordinateur, si une amélioration de leur machine actuelle ne suffirait pas. Revendre sa machine sur le marché de l'occasion est aussi important », explique Eric Williams, co-auteur d'une étude « Ordinateurs et environnement » publiée par l'ONU. Une position qui fait frémir une industrie qui mise principalement sur ces renouvellements de machines pour soutenir leurs taux de croissance encore fragiles. Si l'intention de l'ONU est légitime, économiquement elle est pour le moment inapplicable. Par ailleurs, l'étude onusienne met l'accent sur les disparités géographiques concernant le recyclage des machines. Treize pays, pour la plupart européens, ont déjà adopté une réglementation prévoyant d'imposer le recyclage des ordinateurs, a précisé Eric Williams, en citant également l'initiative du Japon et de Taïwan. Les Etats-Unis, plus gros producteur et consommateur d'ordinateurs individuels, n'ont en revanche pas commencé à réfléchir sur la façon d'encadrer le recyclage et la destruction des anciennes machines, ont souligné les auteurs. « La plupart des ordinateurs sont produits aux Etats-Unis, c'est une question économique », a ajouté Ruediger Kuehr, l'autre auteur de cette étude.
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