La prise de contrôle de Symbian par Nokia passe mal
Ca chauffe encore sur le marché hyper stratégique des systèmes d'exploitation pour mobiles. Le rachat, par Nokia, des parts de Psion dans Symbian passe mal. Ce rachat permet à Nokia de prendre le contrôle capitalistique de ce consortium (composé de plusieurs constructeurs) qui équipe très largememt les 'smartphones', les mobiles multimedia, loin devant Microsoft ou encore Palm. Dans le monde entier, Symbian revendique plus de 6,67 millions de combinés équipés grâce à lui en 2003, soit trois fois plus qu'en 2002.
D'autres actionnaires comme Ericsson s'opposent à cette prise de contrôle et envisagent de faire jouer leur droit de préemption pour monter eux aussi au capital, indiquent des sources proches du dossier. « Rien n'est fait. D'autres actionnaires pourraient entrer en scène. La participation de Nokia pourrait n'être ainsi que de 46%, ce qui l'empêcherait d'avoir la majorité », explique une source. « On n'apprécierait pas de voir Nokia passer à plus de 60%. Nous croyons en une répartition plus équitable », a affirmé Rudi Lamprecht, patron de la division ICM de Siemens. Dans une interview publiée ce lundi par The Financial Times, Jorma Ollila, le p-dg de Nokia, se dit ouvert à une hausse de la participation des autres actionnaires de Symbian - Samsung, Siemens et Panasonic (groupe Matsushita). Pour les fabricants, il s'agit d'éviter que le monde des OS pour mobiles se divise en deux camps, avec d'un côté Symbian qui serait une simple filiale de Nokia, et de l'autre, Microsoft qui avance de plus en plus ses pions sur ce marché.
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