La publicité pour régler la note salée du P2P ?
L'initiative d'Altnet, filiale de Brilliant Digital Entertainement (BDE) est innovante. Car jusqu'à présent les seules solutions proposées par les sociétés ou les majors contre le peer-to-peer étaient de réprimander les internautes en les condamnant à de lourdes amendes.
Le groupe propose une autre solution qui pourrait bien révolutionner les relations entre « les pirates citoyens » et les ayants droits. L'idée n'est finalement pas tellement différente de l'actuelle mission de la Sacem puisque Altnet grâce à la publicité se propose de rémunérer les maisons de disques qui se portent en victime du téléchargement sur la toile Pour cela, Altnet s'appuie sur le système de gestion des droits numériques Microsoft Windows Media DRM ainsi que sur une technologie de « hachage » pour identifier chaque fichier en circulation sur un réseau P2P. Après avoir défendu les brevets déposés sur cette technologie par le biais d'un accord avec Sharman Networks, propriétaire de KaZaA, sans succès auprès de LimeWire, Altnet souhaite intégrer la pub au réseau P2P. Ainsi, 6 labels auraient accepté la proposition d'Altnet : V2, Artemis, Epitaph/Anti, Side One Dummy and Palm, Simmons/Latham, et Koch Media. Néanmoins, à part KazAa, on ne connaît pas les noms des clients qui accepteront l'offre d'autant que de nombreux logiciels de poste à poste sont libres et sans publicité. De plus, pour l'instant les majors refusent le projet et plusieurs administrateurs de réseaux P2P dont ceux mis en cause pour violation de brevets « hash », ne sont pas favorables au modèle publicitaire. Si Altnet parvient à faire tomber ces murs, pour collecter des fonds grâce à la publicité et les redistribuer sur le compte des labels, la société deviendra agence de pub et société de gestion des droits d'auteurs. Un statut de 'Sacem privée' qui ne serait pas pour lui déplaire.
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