Le 'Président Monde' de Facebook s'est fait un gros film
Le 2 janvier, toute la presse s'enthousiasmait sur une nouvelle de taille: un Français avait été élu Président international de Facebook. Une première qui valait les gros titres en effet même si le poste était présenté comme honorifique.
Mais dès le départ, l'affaire sentait un peu l'arnaque. Dans notre article, nous avions pris le soin de mettre entre guillemets le mots 'élu' et 'président', tout en soulignant le très faible taux de participation et qu'il s'agissait avant tout d'un bon moyen permettant à Arash Derambarsh, une jeune homme en quête de médiatisation, de faire parler de lui.
Nous n'étions pas allés plus loin. Mais des bloggueurs et des membres de la communauté ont mis à jour une imposture de taille. En fait, et c'est le point le plus important, ce scrutin n'a rien d'officiel et n'a absolument pas été initié par Facebook. Arash Derambarsh a simplement utilisé une application nommée 'facebook president' et développée, comme les milliers d'applications Facebook, par un tiers. Les votants étaient donc ceux qui avaient également installé cette application.
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On peut alors se demander pourquoi Facebook n'a pas officiellement réagit lorsque 'notre président' a commencé à massivement communiquer sur son élection officielle et sur les mesures qu'ils allaient mettre en place, grâce à la prétendue possibilité qu'il avait de communiquer avec toute la communauté du réseau.
Facebook n'a donc rien à voir avec cette élection et les prétendus pouvoirs de ce président sont donc bidons. En effet, la plate-forme n'autorise pas de communiquer en direct à toute la communauté. Face à la polémique, Arash Derambarsh fait profil bas et affirme s'être fait abuser.
Interrogé par LCI, il affirme avoir été induit en erreur par la présence du logo et du nom Facebook dans l'application ou dans les mails qu'il a reçus. L'ami de Sarkozy est donc un grand naïf. Concernant les prétendus pouvoirs associés à la fonction, l'étudiant en droit qui rêve d'une carrière politique (ça commence bien.) explique : « C'est ce que j'ai cru. On m'a mal expliqué. On a le droit de se tromper »
L'homme se considère néanmoins toujours comme le président Monde de Facebook. Si ça peut lui faire plaisir.
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