Le fonds Elliott s'intéresse au capital d'Alcatel-Lucent
Le fonds d'investissement Elliott aurait signalé à l'Autorité des marché financiers (AMF) avoir pris une participation de 1,3% du capital d'Alcatel-Lucent, a révélé le Financial Times. Alors que l'équipementier français fusionnera l'année prochaine avec son concurrent finlandais Nokia. Le fonds d'investissement réputé pour ses plus-values rapidement obtenues dans des opérations d'achat-revente espère-t-il faire la culbute avec Alcatel-Lucent??
Parier sur la hausse du montant de la transaction
Il est vrai que, lors de l'annonce du rapprochement des deux entreprises planétaires, Odey Asset Management, le deuxième plus gros actionnaire de l'équipementier, déclarait que le rachat valorisant Alcatel-Lucent à 15,6 milliards d'euros était sous-estimé. Elliott semble donc parier sur une hausse du montant de la transaction pour en tirer un bénéfice maximal.
Une hausse qui a néanmoins peu de chance d'arriver. D'abord parce que Alcatel-Lucent et Nokia se sont accordés sur les modalités de la transaction. Et que seuls 50% des actions de l'entreprise françaises doivent être déposées en faveur de l'opération. Or, les sociétés d'investissements privées et publiques (Caisse des dépôts) représentent moins de 40% du capital. D'autre part, l'opération a déjà reçu le soutien du gouvernement français, mais aussi des investisseurs côté Nokia, voire des clients.
Le régulateur américain approuve
Ensuite, telle que présentée, la transaction vient de recevoir l'approbation des autorités américaines de la concurrence. Le feu vert européen est attendu en juillet. Il restera également à obtenir celui de la Chine pour autoriser la poursuite de l'opération de rapprochement. Autant d'éléments qui laissent à penser que, sauf retournement majeur, une révision des conditions financières sont difficilement envisageables.
Nokia Corporation donnera naissance à un capital détenu à 33,5% par les actionnaires d'Alcatel-Lucent et 66,5% par ceux de Nokia. Et surtout, la nouvelle entité permettra de constituer un géant européen capable de lutter contre la montée en puissance soutenue du chinois Huawei pour espérer accéder à la deuxième place du marché mondial des infrastructures mobiles et services aux opérateurs derrière Ericsson.
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