Le gouvernement lance une 'cyberdouane'
Le gouvernement, décidé à combattre les cyber-criminels, multiplie depuis plusieurs mois les initiatives en ce sens. La dernière en date : la « cyberdouane« .
En visite au siège de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, Eric Woerth, ministre du Budget, a inauguré un nouveau service de lutte contre la cyber-criminalité organisée.
Le service, baptisé « cyberdouane » aura pour but de « recueillir, enrichir et exploiter les renseignements permettant de lutter efficacement contre les fraudes sur Internet ». Le gouvernement veut ratisser large. Produits stupéfiants, médicaments, contrefaçons, oeuvres d'art ou transaction illicites sont dans le collimateur de la nouvelle unité, composée de 8 analystes du renseignement et 7 enquêteurs douaniers.
Néanmoins, sur ses autres cibles, le gouvernement pourrait faire fausse route. Les armes et les munitions également visées par la nouvelle unité, empruntent des canaux et des chemins bien différents. Les saisies sur Internet ont bien peu de chance de se produire.
Une stratégie de combat contre la fraude en ligne
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Cette nouvelle unité s'inscrit dans un plan de combat de la cyber-criminalité bien plus large. Le gouvernement entend renforcer ses moyens de contrôle, adapter l'arsenal juridique, renforcer la coopération avec les marques, les fournisseurs d'accès internet et les sites marchands, le tout au niveau international. Un prérequis indispensable sachant que la plupart des gangs de cyber-criminels opèrent depuis des bases situées hors des frontières de l'Union européenne.
Le gouvernement entend également responsabiliser les internautes afin qu'ils ne soient « ni acteurs, ni complices, ni victimes » de l'escroquerie en ligne.
Les moyens financiers consacrés à l'application de ce futur plan de lutte contre la cyber-criminalité restent pour le moment inconnus. Pour autant, on sait que le plan Besson 'France Numérique 2012' prévoit de doubler d'ici 2012 le nombre d'enquêteurs spécialisés, de renforcer l'arsenal juridique, avec par exemple, la création d'un« délit d'usurpation d'identité sur les réseaux de communication électronique ».
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