Le ménage commence chez Nokia après l'arrivée de Stephen Elop
L'arrivée très prochaine de Stephen Elop à la tête de Nokia déplairait-elle déjà à ses hauts cadres? A peine l'annonce de la nomination officialisée que le constructeur finlandais commence à faire le ménage parmi ses dirigeants.
Cela commence avec Anssi Vanjoki qui démissionne de ses fonctions de vice-président exécutif et membre du conseil d'administration du groupe Nokia. Il dirigeait jusqu'ici la division «Solutions mobiles» de l'entreprise. Anssi Vanjoki effectuera d'un préavis de six mois avant de quitter définitivement le groupe.
« J'ai senti que le moment est venu de chercher de nouvelles opportunités, explique le vice président dans le succin communiqué du constructeur. Dans le même temps, je suis à cent pour cent engagé à faire de mon mieux pour Nokia jusqu'à mon dernier jour de travail. J'ai vraiment hâte de voir le Nokia World de cette année et de partager des informations sur les nouveaux appareils et solutions. » N'en doutons pas. L'annonce de son départ survient juste avant l'événement Nokia World de Londres (les 14 et 15 septembre).
Anssi Vanjoki avait été nommé en mai dernier pour superviser une nouvelle division en charge des smartphones afin d'organiser la riposte face aux iPhone, BlackBerry et les terminaux Android (Motorola, Samsung, HTC.) qui menacent la suprématie de Nokia. Le responsable paie probablement, bien qu'un peu tôt, le virage manqué du smartphone.
Premier vendeur mondial de téléphones mobiles, Nokia n'a pas reussi à convaincre avec son offre matérielle et applicative (via les boutiques OVI Store, dont on apprend au passage que l'OVI Store Music devient OVI Music et propose 8 millions de titres musicaux en MP3 à télécharger). Or, c'est bien sur les smartphones que le marché tire aujourd'hui sa croissance. Nokia n'a d'autre choix que de réussir son virage smartphone pour rester un acteur dominant.
Une stratégie qui passe notamment par l'arrivée cette semaine du N8 présenté comme un sérieux concurrent de l'iPhone. Il n'en reste pas moins que Nokia devra clarifier sa stratégie alors qu'il développe deux OS mobiles en parallèle: Symbian et MeeGo (ex-Maemo) en partenariat avec Intel. Le constructeur a-t-il les moyens, et surtout l'intérêt, à maintenir les développements de ses deux OS mobile alors que la concurrence fait rage? La réponse sera peut-être apportée lors du Nokia World.
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