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Pekka Lundmark : un nouveau patron pour un Nokia en difficulté

Ancien de Nokia, Pekka Lundmark en prendra bientôt la direction et la présidence, en remplacement de Rajeev Suri.

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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Pekka Lundmark : un nouveau patron pour un Nokia en difficulté

Fin de parcours chez Nokia pour Rajeev Suri.

Patron du groupe finlandais depuis 2009 (et président depuis 2014), l'intéressé quittera ses fonctions le 31 août 2020.

Il passera le témoin à Pekka Lundmark (photo principale), actuel CEO du groupe énergétique Fortum.

Ce dernier est un ancien de la maison Nokia. Il y a occupé, dans les années 90, plusieurs postes à responsabilité. Entre autres, la supervision des activités au Danemark, la direction marketing de l'entité Internet Communications et le pilotage de la stratégie de Nokia Networks.

Rajeev Suri (photo ci-contre) fut lui aussi en haut d'organigramme chez Nokia Networks. En l'occurrence, à la tête des opérations dans la région Asie-Pacifique.

Aux rênes de l'équipementier, il aura notamment mené à bien l'absorption d'Alcatel-Lucent. Une acquisition réalisée entre 2015 et 2016, pour plus de 15 milliards de dollars.

Huawei : danger ou opportunité ?

Le processus d'intégration qui s'est ensuivi a été complexe. Certains analystes y imputent en partie les difficultés actuelles de Nokia.

En octobre dernier, l'entreprise a suspendu le versement de dividendes et a revu à la baisse ses prévisions de résultats. Elle n'entrevoit pas de retour « significatif » à la croissance avant 2021.

Une autre nouvelle est tombée en décembre : le départ, pour avril 2020, du président du conseil d'administration Risto Siilasmaa.

En interne, on discuterait d'« options stratégiques » parmi lesquelles la vente ou la fusion d'une partie des activités.

À 3,43 ? en clôture vendredi 28 février, l'action Nokia connaît un léger regain depuis le début de l'année. Elle reste toutefois nettement en dessous de son niveau d'il y a un an (environ 5,40 ?).

Au rang des signaux favorables, on scrutera l'évolution de la situation aux États-Unis.
Début février, le procureur général William Barr en a appelé à investir dans Nokia - et dans Ericsson - pour contrer Huawei.
Larry Kudlow, conseiller économique de Donald Trump, a tempéré ces propos. Il a annoncé que la Maison Blanche organiserait une réunion avec « les concurrents de Huawei » pour « tenter d'accélérer le développement de solutions bon marché ».

Illustrations © Fortum & Nokia

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